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"It wont take you long to learn the new smile
You have to adapt or you'll be out of style
It's always the same
You're jumping someone else's train"1990.
Ca fait 2 ans que je m'appuie sur Depeche Mode, unique pilier de mon univers musical, autour duquel gravitent un peu de Mano Negra et un peu d'Indochine (ouais, chacun ses mauvais goûts, hein).
La rentrée 1990 est un moment que je pense être charnière dans ma vie. Je rentre au lycée, et dans l'asso de jeu de rôle qui a été le révélateur de mon Moi (ça fait toujours bien de balancer des termes de psychanalyse, même si on n'a aucune idée de ce à quoi ils se rattachent. J'espère qu'il n'y a pas trop de névrosés adeptes de la psychanalyse qui lisent mes conneries, parce qu'ils vont se rendre compte, là, que ouais, c'est vraiment des conneries !), l'accoucheur de Peps. En 1990, donc, se crée dans ma ville "la Guilde des Héraults". Je ne m'appesantirai pas sur cet évènement maintenant, mais ça ne saurait tarder (vous saurez attendre 2 jours ?)(putain d'art du teasing, hein ?).
Donc, au lycée comme à la Guilde, j'entends parler de The Cure. J'emprunte une cassette à une copine : Disintegration. Cooooool... J'emprunte une cassette à un pote (Gaston, si tu me lis : MERCI) : des morceaux de "Mixed Up" avec un peu de morceaux de "The Head on the Door", et surtout "A Forest" (que j'aurais pu mettre en Track #02, mais en fait non ; ça sera pour plus tard). Re-Cooooooool....
Bon, histoire de me mettre dans le bain, j'achète "Staring at the Sea", une compil' sortie quelques années plus tard. J'aime à peu près tout, des débuts post-punk à la période poppy, mais un peu moins les morceaux de la période dâââââârk. Je zappe même systématiquement "Primary" et "Charlotte sometimes".
Et surtout, je passe en boucle ce morceau, "Jumping someone else's train". Je sais pas, il m'hypnotise. Encore maintenant, c'est l'un de mes morceaux favoris de The Cure. Avec plein d'autres ("Cold", par exemple, ou "The empty world", "The Kiss", etc...), mais n'empêche.
Avec quelques années de recul et d'écoute de Cure, les albums auxquels je reviens encore régulièrement sont :
- Three Imaginary Boys que j'écoutais encore hier ;
- Seventeen Seconds que je ne peux écouter que d'un bloc, tant il tient du concept album ;
- Pornography, mais surtout pour la face B (mais si, rappelez-vous, les grandes galettes noires, là qui prennent plein de place mais qui ont des jolies pochettes ! Et qu'on doit retourner quand on entends le "scrtch scrtch scrtch") : "Figurehead", "Strange Day", "Cold" (bon, faudra vraiment que je vous la colle ici, celle-là !) et "Pornography" - auquel j'ajoute "Siamese Twins", si si j'insiste, c'est cadeau ! ;
- The Top, qui est a priori dénigré par les fans, mais vraiment pas par moi - c'est vrai que ça part dans tous les sens, qu'on est loin de l'homogénéité d'un Seventeen Seconds, mais "Shake Dog Shake", "Wailing Wall", l'ultra speed "Give me it", l'aquatique "Dressing Up", la barrée "Caterpillar", c'est du tout bon ça ! ;
- Kiss Me Kiss Me Kiss Me, dont j'écoute surtout le premier et le dernier morceau, parmi les meilleurs de The Cure : The Kiss et Fight ;
- Disintegration atterrit aussi régulièrement sur ma platine.
Par contre, à l'inverse de Depeche Mode dont je trouve les derniers albums toujours accrocheurs, j'ai lâché The Cure après Wild Mood Swings qui contient quand même la pépite "Want".
Bon, j'ai bien Bloodflowers et The Cure dans ma discographie, mais vu le nombre d'écoutes de ces albums, c'est plus par nostalgie que pour leur qualité que j'ai acheté ces disques... J'ai fait totalement l'impasse sur 4:13 Dream.
The Cure : deuxième pilier.
The Cure, c'est aussi mon premier concert, en 1992. Mais on en reparlera dans la rubrique appropriée, bientôt...
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"Let's have a Black Celebration
To celebrate the fact
THat we've seen the back
Of another black day"Depeche Mode.
Premiers émois musicaux.
Nous sommes en 1988, je suis en 4ème, dans un bus scolaire qui nous mène à Rome. Je ne sais pas si tous les chemins mènent à Rome, mais en tout cas le chemin qui mène effectivement à Rome m'aura surtout conduit à la musique. Bien plus intéressant que les innombrables églises que nous visitâmes alors.
De ce voyage à Rome, il me reste la Chapelle Sixtine, les traditionnelles escapades dans les dortoirs des filles, le trajet du retour où tous les malheureux qui avaient mangé de l'osso bucco la veille (j'avais eu l'instinct génial de ne pas m'y risquer) se relayèrent aux confortables toilettes du bus, et surtout, surtout, Depeche Mode.
J'ai alors 13 ans, et cette cassette qui ne m'appartient pas écoutée dans un walkman qui ne m'appartient pas sera comme ma Révélation. WAOW ! Ca peut faire des choses comme ça, la musique ? Des choses qui effleurent l'échine, qui font battre le coeur plus fort, qui passent directement de l'oreille aux poils qui s'hérissent, sans passer par la case cerveau ? (Ca devait être la première fois que je ne me servais pas de mon cerveau. Ca m'a fait un bien fou.)
Et ce titre, Black Celebration, est un bon résumé de ce dépucelage musical : il sera plutôt sombre. Comme si je me découvrais un dark side of the Peps...
Depeche Mode, ce seront mes premières cassettes, mes premiers CD (dont une tripotée d'EP de remix), mon premier (ou deuxième ? faudra que je vérifie, tiens...) concert, mon premier tee-shirt de groupe, mon premier poster.
Je ne sais pas si c'est pareil pour vous, mais j'ai toujours été d'une fidélité exemplaire à ce premier groupe qui m'a fait aimer la musique. J'écoute toujours Depeche Mode, j'aime toujours Depeche Mode ; même si les derniers albums me semblent inégaux, il y a toujours des morceaux exceptionnels, tels le Wrong de Sounds of the Universe, ou John The Revelator sur Playing with Angels.
C'était drôle, n'empêche, ce voyage à Rome : j'étais dans un collège privé, c'était organisé par un curé, on s'est visité un nombre d'églises à défroquer n'importe quel dévôt, on a vu le pape, et le truc qui m'a le plus marqué, c'est la Messe Noire de Depeche Mode.
Je pense que ce voyage devait en plus coïncider avec la découverte de mon absence de foi.
Les rares fois où j'allais encore à l'église, je me demandais à quoi servaient ces rituels pour les gens qui ne croient pas. Je me le demande toujours. Et maintenant je me le demande aussi pour les croyants.
Parce que je ne vois pas de lien entre la Foi (la vraie, même si je ne saurais pas la définir) et les rituels.Si ces derniers permettent de trouver le chemin vers la croyance, j'avoue que ça a pas trop marché sur moi...
Non, vraiment : je préfère les Black Celebrations...
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"I'm not trying to cause a big sensation, I'm just talkin' 'bout my generation"
What the fuck ???
35 ans, c'est un âge pour se mettre à bloguer, ça ? Non mais sérieusement ?
Y en a pas assez, tu trouves, des endroits pour étaler sa vie, en ce bas monde virtuel ? Pas assez, des gens qui s'épanchent à longueur de blog ?Non mais attendez, là ! Si je me mets au blog, c'est que j'ai plein de bonnes raisons, hein !
Bon déjà, je le dis en toute humilité : ma vie est plus intéressante que la leur. La preuve : vous me lisez, alors que la vie des autres - vous pouvez le dire, on est entre nous - vous vous en foutez. Je vais vous confier un truc : les autres, ils s'en foutent aussi de votre vie...
Alors que moi - et c'est là où je me démarque habilement - non. Votre vie, elle m'intéresse. Surtout la tienne, là. Et la tienne aussi. Oui, la tienne et la tienne, pareil. Ah non, pas la tienne, tiens - faut dire que les google bots, vous êtes quand même des no life, sans vouloir pourrir mon référencement vous dénigrer.
Bon, on rigole, on rigole, mais s'intéresser aux gens, c'est le début du lien social. Et le lien social, c'est une forme de lutte contre l'enfermement. Un prémisse de solidarité.
La solidarité, ce truc qu'on voudrait rendre désuet, parce que la main invisible du marché sait pas trop comment gérer ça (oui, il y aura aussi des morceaux de politique dans ce blog, des fois. Mais Noble, hein, évidemment. Pas de la politique politicienne ou du léchage de fion ; il y a lesgrandsmédias pour ce faire...).Nan mais partez pas, il y aura aussi - surtout ! - de la Musique, sur ce blog !
On pourrait même dire que c'est pas pour rien qu'à côté du "Peps" du titre, y a écrit "Soundtrack of my Life". Parce que bon, j'ai quand même un peu de la suite dans les idées, vous êtes pas sur un Skyblog ici, nanmého ! Hein ? Sur les Skyblogs aussi il y a de la musique ? Ah. Euh...
...
Oui mais c'est d'la merde, là-bas, alors qu'ici ça sera du raffiné, tudieu !
Tiens d'ailleurs ça commence quand même par la reprise de My Generation par Patti Smith, qui clôturait ses concerts en 1975. 1975 : je naissais quand Patti Smith chantait My Generation. Et sortait Horses, un album que je découvre 35 ans après. Horses, cité comme une influence majeure par les sieurs Morrissey et Johnny Marr (entre autres). Moi je trouve ça terriblement excitant de savoir que j'ai encore plein de trucs à découvrir !
Allez, d'accord, voilà comment ça va se passer : chaque article de ce blog s'ouvrira sur un morceau, que vous aurez le loisir - que dis-je, la joie ! - d'écouter en lisant ma prose. Ca rendra le truc moins chiant, hein, et on aura au moins partagé un peu mon amour de la musique.
Ah, par contre, petit message à l'intention des Voici bots : y aura pas de trucs croustillants, pas de trucs super personnels, pas de photo de famille, pas de trucs privés. Parce qu'en fait, ces trucs-là, ben...ils sont privés.
En route pour la Joie...
18 commentaires -
Opening Track :
My Generation (Patti Smith, cover des Who - 1975)
Soundtrack of my Life :
Track #01 - Black Celebration (Depeche Mode - 1986)
Track #02 - Jumping someone else's train (The Cure - 1979)
Track #03 - The Sick Bed of Cuchulainn (The Pogues - 1985)
Track #04 - Les Ecorchés (Noir Désir - 1989)
Track #05 - Handsome Devil (The Smiths - 1984)
Track #06 - Rid of Me (PJ Harvey - 1993)
Track #07 - Cantara (Dead Can Dance - 1987)
Track #08 - Killing in the Name (Rage Against the Machine - 1992)
Track #09 - Mr. Self Destruct (Nine Inch Nails - 1994)
Track #10 - Jesus Built my Hotrod (Ministry - 1992)
Track #11 - L'Eternel (Les Wampas - 1990)
Track #12 - Mysterons (Portishead - 1994)
Track #13 - Violently Happy (Björk - 1993)
Track #14 - Gouge Away (The Pixies - 1989)
Track #15 - Echoes (Pink Floyd - 1971)
Track #16 - Suds & Soda (dEUS - 1994)
Track #17 - Glorafin (Lisa Gerrard - 1995)
Track #18 - Sure Shot (Beastie Boys - 1994)
Track #19 - 365 Jours Ouvrables (Diabologum - 1996)
Track #20 - Death is not the End (Nick Cave & The Bad Seeds - 1996)
Track #21 - Coal Black Horse (Sixteen Horsepower - 1997)
Track #22 - Exit Music (For a Film) (Radiohead - 1997)
Track #23 - Song of the Nile (Dead Can Dance - 1996)
Track #24 - My Heart is Yearning (NoFX - 1994)
Track #25 - Death of a Party (Blur - 1997)
Track #26 - Bored (Deftones - 1995)
Soundtrack of your life :
Eddy's track #01 - Farewell Albatross (Fishboy - 2007)
Eddy's track #02 - Prince of Tacoma (BOAT - 2009)
Eddy's track #03 - Papa was a rodeo (The Magnetic Fields - 1999)
Charlie's track #01 - My Sweet Lord (George Harrison - 1970)
Charlie's track #02 - Baby Night (Sweet Smoke - 1970)
Blaise's track #01 - Gurrelieder, Orchestral Prelude (Schönberg - 1900-1913)
Blaise's track #02 - A Love Supreme (Part IV: Psalm - 1965)
Eddy's live track #01 - Athens Popfest (Athens - 2010)
Charlie's track #03 - Je ne vois rien (Les Problèmes - 1966)
Eddy's track #04 - Ready to Die (The Unicorns - 2003)
Charlie's track #04 - Ballad of a Thin Man (Bob Dylan - 1965)
Charlie's track #05 - Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ? (Renaud - 1980)
Eddy's live track #02 - The Essex Green (Dublin - 2006)
Blaise's track #04 - Ashes (Christian Death - 1985)
Live Tracks :
Live track #01 - The Cure - Liévin (15/11/1992)
Live track #02 - Depeche Mode - Lille (19/05/1993)
Live track #03 - PJ Harvey & Sloy - Lille (16/11/1995)
Live track #04 - The Pogues - Lille (11/06/1996)
Live track #101 - Godspeed You ! Black Emperor - Marseille (28/01/2011)
Live track #102 - PJ Harvey - Bruxelles (18/02/2011)
Live track #103 - Shellac - Marseille (24/05/2011)
Live track #104 - Portishead + Mogwai - Nîmes (19/07/2011)
Extra Tracks :
Extra track #01 - Ce soir c'est Noël ( Les Wampas - 1990)
Extra track #02 - Les allumés de Krsna (Ludwig Von 88 - 1987)
Extra track #03 - La Chanson de Prévert (Gainsbourg - 1961)
Extra track #04 - Street Spirit (Fade Out) (Radiohead - 1995)
Extra track #05 - What a Wonderful World (Nick Cave & Shane MacGowan - 1992)
Extra track #06 - Fiesta (The Pogues - 1988)
Extra track #07 - In the Summertime (Mungo Jerry - 1970)
Extra track #08 - Stand by Me (Ben E. King - 1961)
Extra track #09 - Back to You (Noir Désir - 1996)
Ghost Tracks :
Ghost track #01 - Blind Blind Blind (A Silver Mount Zion - 2008)
Ghost track #02 - La Banane (Philippe Katerine -2010)
Ghost track #03 - The Holy Economic War (Noir Désir - 1991)
Ghost track #04 - Porcherie (Bérurier Noir - 1985)
Ghost track #05 - Nuclear Summer (Youngblood Brass Band - 2006)
Ghost track #06 - Strange Fruit (Nina Simone - 1965)
Shit in your ears :
Tord's track #01 - Pochtron (Renaud - 1983)
Blaise's track #03 - J'ai oublié bon bouchoir (Les Charlots - 1967)
Charlie's track #06 - Smalltown Boy (Bronski Beat - 1984)
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