• Charlie's Track #06 - Smalltown Boy

    Bronski Beat - Smalltown Boy - (1984)

     

    Je vous ai déjà causé de ma haine des années 80, hein ?... Non ?... Pas encore ? (pas ici, vous voulez dire)... Eh bien allons-y.

    Entre 1977 et 1983 (soit entre 6 et 12 ans), je n'écoutais pas vraiment de musique. Quelques disques pour enfant (genre  le générique de Goldorak par Noam ou des trucs de Chantal Goya) et quelques 45 tours contemporains (genre En chantant de Michel Sardou, Born To Be Alive de Patrick Hernandez ou  Ça plane pour moi de Plastic Bertrand) que je jouais dans un mange-disque vert-pomme puis sur un vieux pick-up au diamant usé et crachotant que nous avait refilé mon père. Et puis tous les tubes dits "de variétés" qui passaient sur RMC et dans les émissions de Maritie et Gilbert Carpentier ou toutes autres émissions de "'variétocherie" du même acabit.

    Les punks me faisaient peur, les adeptes du disco me faisaient gerber, les new wavistes me laissaient de marbre.

     

    Et puis, en 1984, j'ai eu 13 ans et NRJ a débarqué dans notre trou perdu du sud de la France.

    Collège oblige, jeunesse oblige, trajets maison-collège en bus oblige (45 minutes aller, 45 minutes retour), nouveauté que représentait la Radio FM oblige, je me mis donc à écouter NRJ assidûment ("NRJ Ouh Ouh, Radio Number One" beuglait le jingle à tue-tête) et me fit même offrir, pour je ne sais plus quelle occasion, un chouette poste avec enceintes détachables (un SABA, je crois) et lecteur double-cassette pour dupliquer les cassettes et enregistrer mes tubes préférés à la radio.

    Entre 1984 et 1987 environ (j'abandonnerai définitivement la radio FM au cours de l'année 1987, après avoir découvert Pink Floyd fin 1986-début 1987... Mais je vous raconterai ça plus tard...), j'écoutais absolument tout ce qui passait sur NRJ !

    Les kings of pop de l'époque s'appelaient Michael Jackson et Madonna. J'aimais pas Michael Jackson (à part Thriller), mais j'aimais bien Madonna (Like a Virgin, quand on est un garçon de 13 ans, eh bien, comment dire ?... ça le fait, quoi...)

    Côté new wave, c'était la guerre Depeche Mode / The Cure. J'aimais ni l'un ni l'autre, même si j'écoutais plus facilement les tubes de Depeche Mode (Master and Servant, Shake the Disease et surtout A Question of Lust et A Question of Time, que j'aimais beaucoup) que ceux de The Cure.

    Ce qui me plaisait le plus, c'était finalement la veine "classic rock" tendance Dire Straits, U2, INXS, R.E.M., Midnight Oil, The Bangles, tout ça quoi...

    Le rock alternatif français (Garçons bouchers, Bérurier Noir, Ludwig von 88, Mano Negra, Gogol Ier... etc...) me faisait presqu'autant chier que la "variété" ou chanson française de l'époque, malgré l'insistance que mettaient un ou deux de mes potes à me refourguer ce genre de came qu'il fallait absolument que j'écoute. J'écoutais et bon, je leur rendais bien vite leurs disques et cassettes sans même en avoir fait une copie.

    Bref, entre 1984 et 1987, outre les pop-rockeux et Madonna (j'aimais bien l'album True Blue), les artistes qui m'accrochaient un peu s'appellaient Bronski Beat, Nick Kershaw, Mike Oldfield, Alphaville, Dead or Alive, Simple Minds, Kim Wilde, Sandra (chez ces deux personnes, je crois bien que le physique comptait autant que les chansons en fait),  Etienne Daho, Jean-Jacques Goldman... (oui, Eddy, j'eus moi aussi quelques moments de faiblesse...)

    De toute façon, la vraie, la seule perle de l'époque, c'était Kate Bush. Mais je ne m'en rendais alors pas assez compte, même si elle avait déjà une place à part dans mon coeur.


    Mais surtout Bronski Beat, donc. Puis The Communards, qui firent suite à l'aventure bronskienne de Jimmy Sommerville. A tel point que le premier album que j'achetais avec mes petits sous fut The Age of Consent (j'achèterai ensuite sans coup férir l'album Truthdare Doubledare, pourtant beaucoup moins bon, voire mauvais, puis les albums The Communards et Red , de ces gros gauchistes de Jimmy Sommerville et Richard Cole). A l'époque, je n'étais pas politisé pour deux sous et je ne savais même pas ce qu'était un communiste. Je n'avais pas compris non plus qu'ils étaient homosexuels. Je savais pas ce que représentait le triangle rose sur la pochette du disque au titre explicite. Bref, j'étais jeune et con, ignare et naïf, et je me foutais de tout ça. J'aimais bien leur musique. Point barre.

    Et donc, pour moi, à cette époque, les deux singles qu'étaient Smalltown Boy d'abord et Why ? ensuite furent un déclencheur de ce geste qui consiste à aller de soi-même acheter un disque, un album, un LP, un 33 tours, avec son argent de poche ! Bref, c'est pas rien quand même.

     

     

     

     

    Bon, pour clore ce billet plein de merde en beauté, il faut que je vous achève avec deux autres perles de l'époque.

    Tout d'abord, un truc qui me rendait complètement dingue avec sa ritournelle frénétique mais que je ne pouvais pas m'empêcher d'écouter en boucle ! Y'a pas de raison pour que je vous le fasse pas subir aussi !

     

     Dead or Alive - You Spin Me Round (Like a Record) - (1984)

     

    C'est énervant et entêtant, hein ?

    Et puis ces synthés tout pourris, typiquement 80's, c'est un pur régal d'esthète, non ?

     

    Enfin, à la fin de cette période, en 1987, comme un symbole de mon évolution personnelle et de la décennie, Simple Minds entame sa mutation de groupe new wave en groupe classic rock, avec l'album Live: In the City of Light et ce titre, Promised You a Miracle, une sombre bouse synthétique inommable et inaudible à l'origine, en 1982, transformée ici en classique imparable de la pop/rock à la papa, très U2. Ce morceau tournera en boucle sur la FM et sur ma cassette qui avait repiqué ça sur la FM.

     

    Simple Minds - Promised You a Miracle (live) - (1987)

     

    P.S. : Vous aurez peut-être remarqué que ces 3 groupes sont des groupes britanniques. Je le fais pas exprès. C'est comme ça. Je suis comme ça. On ne se refait pas.

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  • Commentaires

    1
    Eddy Cordy
    Jeudi 6 Octobre 2011 à 23:31

    Parler de la musique des années 80 sans une once de second degré, ça fait peur. Oui peur.

    2
    Charlie Brown Profil de Charlie Brown
    Vendredi 7 Octobre 2011 à 08:21

    Si tu avais été un ado des années 80, si tu avais eu 12/13 ans en 1984 au lieu d'avoir bêtement été un ado des années 90, coincé entre Nirvana et Blur, eh bien, le second degré, tu te le foutrais au cul et tu chierais dessus !

    3
    Vendredi 7 Octobre 2011 à 20:03

    Vu ta sélection de titres, je comprends que tu aies mal vécu les années 80 !

    4
    Blaise P. Profil de Blaise P.
    Dimanche 9 Octobre 2011 à 15:29

    Ouais ! J' exige un droit de réponse.

    5
    gastfrench
    Mercredi 29 Février 2012 à 11:51

    Je sais que le sujet est vieux mais bon je peux pas m'empecher.

    Il faut interdire aux mecs du SUD ( autre que le sud  des états unis) de parler de musique.

    Voila c'est tout, c'est définitif et irrévocable.

    Et second degré puisque moi aussi j'avais 14 en 85 et que je ne peux  donc nier que j'ai ecouté et aimé des bouses innommables mais quand même je suis pas passé à coté de Cure quoi, faut pas déconner!

     

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