• Track #07 - Cantara

     

    "With one wish we wake the will within wisdom
    With one will we wish the wisdom within waking
    Woken, Wishing, Willing"
    Dead Can Dance - Song of Sophia 

     

     

     

     

    1994 sera une autre année charnière, dans ma vie.

    Je suis entré à la fac à la rentrée 93, et...disons que c'est pas fait pour moi, ou que je n'étais pas dans les dispositions idéales à ce moment là pour ce type d'études (alors que maintenant je ne serais pas contre des études d'écotoxicologie, comme quoi...). Donc je suis assez dilettante, je flâne pas mal sur Lille, et en 1994 je découvre ce qui à l'époque n'est pas encore un phénomène dans le petit paysage ludique : Magic The Gathering.
    Un jeu de cartes à collectionner, qui simule des batailles de sorciers dans un monde fantastique. Créé par un prof de math, comme quoi y en a des biens, hein (y a ma soeur, aussi !). Le jeu est très bon, avec des mécanismes novateurs, et pousse à l'échange de cartes afin d'améliorer son deck. Du coup une communauté de joueurs se forme assez vite sur Lille, communauté qui se retrouve dans un resto (la Taverne de l'Opéra) qui fait café l'après-midi, tenu par Fredouille, ou Greg (je ne sais plus, je pense qu'ils y ont officié tous les deux !). Bref, les frangins qui ont créé avec Gaston et... Hervé (si ma mémoire est bonne) la fameuse Guilde des Héraults dont j'ai déjà parlé. Bref, des joueurs. Qui se sont mis aussi à Magic. Bref, le repaire idéal.

    L'après-midi, c'était blindé de monde, ça jouait, ça dealait des cartes. C'était génial.
    C'est là que j'ai connu plein de nouvelles têtes, dont les zouaves de Lycanthropes Assoiffés avec qui on partagera par la suite bien plus que des cartes (des bières, notamment !). Je jouais souvent avec Samir, Pathos, Joël et Pix. Des éclats de rire continuels. Des moments excellents.
    J'y ai aussi rencontré un autre Greg, que j'estime toujours beaucoup même si malheureusement nos chemins ont du mal à se recroiser (forcément, quand 1000 kms nous séparent, c'est moins facile...). Mais on y arrivera, à se revoir chez Fred, hein !

    C'est lui qui m'a parlé de Dead Can Dance pour la première fois (et de Die Krupps et Nine Inch Nails, aussi. Mais on en reparle bientôt).
    Il m'a convaincu, et j'ai acheté la compil' A Passage In Time. Une espèce de révélation, une fois de plus. 
    Les rôlistes développent souvent un intérêt pour le moyen-âge (ou alors c'est leur intérêt pour le moyen-âge qui les oriente vers le jeu de rôles, oeuf, poule, tout ça...), alors quand j'entends sonner les premières notes de "Saltarello", mon oreille se tend, attentive, captive.
    Elle sera très souvent titillée par les morceaux qui s'égrènent au fil de l'écoute, notamment quand c'est Lisa Gerrard qui chante. Et notamment par "Cantara". Mais aussi "Wilderness", "The Host of Seraphim", "The Writing on my Father's Hand", "The Song of the Sybil" où les voix de Lisa Gerrard et de Brendan Perry se mêlent joliment sur les choeurs.

     

    N'empêche, cette période Magic, ça a été un vivier à bons moments et à anecdotes délicieuses !

    Je me souviens d'un midi où on mangeait dans notre repère, le Café de la Bourse, avec Greg et 2 autres joueurs, peinard, quand on voit rentrer un gars avec des pompes de rando, des longs cheveux, petites lunettes rondes et un énorme sac à dos rouge sur le dos ! LE bab. Greg nous balance "Ah tiens, un nouveau joueur !". On se marre, et le gars nous interpelle finalement dans un français chargé d'un accent à tendance néerlandaise bien marqué : "Vous jouez Magic ? Je peux asseoir avec vous ?". Et nous de rire de plus belle devant cette situation improbable, avant de passer l'après-midi avec le gars, un hollandais qui avait fait le tour de France avec ses cartes Magic à la rencontre des joueurs. Puis la soirée quand Fred nous invita tous chez lui. Puis la nuit puisqu'il resta pour dormir. Surréaliste, tout ça.

    Que dire aussi de ces nuits complètes à jouer chez Benjamin ou chez Xav, avec Phil que j'avais embarqué dans l'aventure Magic et qui était aussi mordu que moi ?!!? Des moments incroyables.

     

    Mais Dead Can Dance, ça évoque aussi d'autres excellents souvenirs dont on aura l'occasion de reparler bientôt.

     

    Masque

     

    PS : les paroles d'ouverture ne sont pas issues de Cantara, vous avez dû comprendre pourquoi en écoutant le morceau...

     


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  • Commentaires

    1
    Blaise P.
    Vendredi 29 Avril 2011 à 11:11

    Les après-midi belote (ou je ne sais trop quoi !) dans un vieux rade pourri de terminus de gare (ou je ne sais trop où !) plein de vieux babas (ou je ne sais trop qui !),  c' est bizarre pour écouter du Dead Can Dance !

    2
    Vendredi 29 Avril 2011 à 11:25

    C'est vrai que pour la belote dans un troquet de poivrots, Renaud aurait été plus adéquat !

    Mais en fait comme c'était pas la belote et que c'était pas un rade pourri, ben Dead Can Dance c'était parfait, na !

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