• Track #20 - Death is not the End

    "For the tree of life is growing
    Where the spirit never dies
    And the bright light of salvation
    Up in dark and empty skies
    When the cities are on fire
    With the burning flesh of men
    Just remember that death is not the end"

     

     

     

    Murder Ballads. Je vais te parler de Murder Ballads
    Après Diabologum et les autres, je vais avoir de plus en plus de mal à passer pour un gars joyeux, hein !

     

    Du coup j’ai choisi un morceau vachement optimiste : "Death is not the End". Ouais, en fait j’ai choisi le seul morceau de l’album qui ne raconte pas un meurtre, quoi !
    Parce que c’est un peu le concept de ce neuvième album de Nick Cave : raconter des histoires de meurtre. Faut avouer qu’il y arrive plutôt pas mal, et que ses mauvaises graines mettent une bonne ambiance bien lourde là-derrière.
    Il y a une autre raison à mon choix : dans ce titre, on y retrouve plein de guest stars dont certaines ont été croisées dans ces pages. La grande Polly Jean Harvey bien sûr, accompagnée de la petite Kylie Minogue – les deux duettent avec le sieur Cave sur d’autres titres. Mister Shane «"dans les dents !" MacGowan et son sublime timbre de voix. Blixa Bargeld, membre des Bad Seeds (il a rendu son tablier – de jardinier bien sûr – depuis) et aussi – surtout ! – d’Einstürzende Neubauten. Ils sont accompagnés de Thomas Wydler (un autre membre des Bad Seeds) et d’Anita Lane, que je ne connais pas (c’est elle qui chiale sur "The Kindness of a Stranger"), mais je suppose que Nick a dû coucher avec elle aussi.

     Il y a encore une autre raison à mon choix : j’aime bien ce titre, qui fait vraiment « on va vous chanter que la mort c’est pas la fin, mais on n’y croit pas trop ». Même si en l’occurrence ce pieu de Nick Cave y croit sûrement, à ces balivernes d’après-mort, vu que même s’il embroche tout ce qui passe tel un sauvage phacochère en pleine charge, ça reste un indécrottable chrétien ! Comme quoi c’est pas forcément incompatible avec le talent, hein…
    Et en plus Bob Dylan a 70 ans aujourd’hui, alors hein ! (oui parce qu’en fait "Death is not the End" est une reprise de Dylan. Des fois j’ai l’impression que tout est une reprise de Dylan…)

     

    J’aurais aussi pu choisir "Song of Joy", le titre introductif, parce qu’il plonge de suite dans l’ambiance glauque et sombre de l’album. A l’écoute, on comprend vite que Joy est une personne, et pas cet état euphorique dont on pourrait penser à l’écoute de MurderBallads que Nick Cave ne le connait pas.

    Ou encore "Henry Lee", le duo avec PJ Harvey, parce qu’il est magnifique, doux et mélancolique.

    Tout comme ce célèbre duo qui remit le pied à l’étrier de Kylie "je-suis-toute-refaite" Minogue : "Where the Wild Roses Grow".On est loin de "I should be so lucky", hein ?Comme quoi coucher pour réussir, des fois, c’est bien. Ca doit être ça, le gagnant-gagnant de Ségolène Royal (je cite un membre du PS histoire d’énerver un peu Gaston)(il avait qu’à pas gagner au jeu des pochettes, et toc !). Mais des fois, coucher pour mettre un terme à sa carrière c’est pas mal non plus, hein Dominique ?!! (c’est salaud mais imaginer les fans de DSK qui se retrouvent avec ce pauvre tee-shirt « Yes we Kahn » sur les bras me fait doucement marrer. Enfin bon, ils pourront toujours le porter pour dormir, ce tee-shirt, hein. Surtout pour dormir avec une soubrette, évidemment !)

    J’aime aussi beaucoup la rythmique tendue de "The Curse of Millhaven", qui entraîne merveilleusement le chant du sieur Cave.

    La petite ballade morbide qui suit est bien agréable pour se calmer après ce "Curse of Millhaven" énervé.

    Puis on a ce morceau d’anthologie : "O’Malley’s Bar" : 14:28 mn d’une espèce de jazz d’outre-tombe, avec ces notes de piano agressives qui tombent comme des couperets, ce texte à rallonge qui tient quasiment de la nouvelle noire.

    Et hop, on arrive au "Deathis not the End" que j’offre gracieusement à tes esgourdes.

     

    Mais la discographie de Nick Cave est loin de s’arrêter à cet album ; je dirais même que ses meilleurs morceaux sont à chercher ailleurs. Forcément, mon intransigeance envers moi-même m’a obligé à te parler surtout de l’album par lequel Nick Cave est arrivé à mes oreilles – vois la rigueur quasi-monacale que je m’impose pour ne pas pervertir la chronologie musicale de ma vie ! – , mais je ne peux m’empêcher d’évoquer d’autres morceaux, glanés ça et là dans sa discographie – que je ne connais pas franchement dans le détail, je dois te l’avouer.

     "Stranger than Kindness" (1986) d’abord, qui est certainement ma chanson préféré de Nick Cave & the Bad Seeds. Toute en tension retenue, sans autre explosion finale que cet orgue qui vient prendre le relais de la voix d’outre-tombe de monsieur Cave. Parfait.

    "The Mercy Seat" (1988), ensuite, qui est bien plus énervée, bien plus rageuse. Mais qui regorge de subtilités musicales en arrière-plan, avantage du nombre de musiciens qui peuvent jouer sur différents plans d’écoute. J’adore.

    Et cette "Weeping Song" (1990) ! Ici la mélodie est plus facilement accessible, moins enfouie. La voix de Nick Cave porte plus le titre que sur les morceaux précédents je trouve. Et cette voix, je l’aime !

    "I let Love in" (1994) clôt cette sélection des quatre titres des Bad Seeds qui me sortent de la tête quand je pense à ce groupe. Encore un titre qui donne toute sa dimension à la voix de Nick Cave.

     

    Ce qui est fou c’est qu’on a vu ces mauvaises graines en concertà Marseille, et que les gars sont tout sauf tristes et dépressifs : Nick Cave en frontman est souriant, pêchu et tout ça fut très rock’n’roll.
    Très bon moment que ce concert !

     

    De la mauvaise graine comme ça, on aimerait vraiment qu'il en pousse un peu plus dand la monde sauvage du wock'n'woll !!! 

     

    Soundtrack of your life

     Photo : Fred Javelaud  (mexican style)       

     

     

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  • Commentaires

    1
    Eddy Cordy
    Mercredi 25 Mai 2011 à 13:12

    Je préférais la première version de ton article, il était beaucoup plus court.


    Mais ça ne veut pas dire que je ne lirai pas celui-ci hein.

    2
    gastfrench
    Jeudi 26 Mai 2011 à 09:48

    Anita Lane, c'est se première femme, à priori il ( Nick Cave ) doit sa cicatrice sur la joue suite à une petite bagarreau couteau, la routine du junkie quoi.

    3
    gastfrench
    Jeudi 26 Mai 2011 à 09:52

    Et puis à mon avis toutes les femmes qui pleurent sur les titres de leurs maris s'appellent  : Jane Birkin.

    Toutes celles qui simulent un orgasme, sur un titre de leur mari :Yoko Ono.

    Et toutes celles qui chantent mal : Jean Jacques Goldman.

    Oui je sais c'est gratuit, mais moi ça me fait rire.

    4
    Jeudi 26 Mai 2011 à 11:15

    Hé hé hé !

    Moi aussi.

    5
    Eddy Cordy
    Jeudi 26 Mai 2011 à 19:06

    Un peu de patience les comiques.

    6
    Jeudi 26 Mai 2011 à 19:55

    Pour tout te dire je suis moyennement impatient, en fait.

     

    Je suis prêt à patienter 4-5 ans, si tu veux.

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