• Track #03 - The Sick Bed of Cúchulainn

     

    "McCormack and Richard Tauber are singing by the bed
    There's a glass of punch below your feet and an angel at your head
    There's devils on each side of you with bottles in their hands
    You need one more drop of poison and you'll dream of foreign lands"

     

     

     

    Ah, cette chanson !
    Ah, ce groupe !!
    Ah, ce souvenir !!!

    On doit être en juin 1991. Il fait beau (je précise, parce que c'est pas une évidence quand on vit à Lille) et pour la première fois je suis convié par les "vieux" de la Guilde des Héraults (l'asso de jeux de rôles que j'ai rejointe à sa création, en septembre 1990, pour les nouveaux qui ont manqué le début) à un après-midi jeux chez le président (Greg) et son frangin (Fredouille).

     

    Flashback / recadrage :

    Quand j'arrive à la Guilde des Héraults, je suis un petit gars timide et effacé, assez impressionné face aux copains qui ont créé l'asso, qui ont au moins 3-4 ans de plus que moi.
    Bon, je n'arrive pas seul à la Guilde ; on débarque avec un groupe de joueurs avec qui je joue déjà régulièrement (j'ai commencé les jeux de rôles en 86-87, à 11 ans) : Gaël, Mike, Stéphane (qui n'est pas un des 2 Steph dont je parlerai plus tard), Thomas, Guillaume. Mais ça ne m'empêche pas d'être intimidé.

    Pourtant l'accueil est des plus chaleureux, et l'intégration facile.

    La preuve, donc : cet après-midi de juin 1991 chez Fred et Greg.
    On est en train de préparer la partie (un jeu de plateau style wargame médiéval-fantastique avec des hexagones et plein de petits pions ; je revois bien le plateau mais impossible de me souvenir du nom du jeu...) dans le jardin, avec Gast et Fred, quand ce dernier me demande d'aller chercher Greg et Tony qui sont dans la maison. Je monte les quelques marches qui permettent d'accéder au salon, quand j'entends les enceintes cracher une espèce de punk-folk irlandais délirant.
    J'arrive à la porte du salon, et Greg est en train de faire virevolter Tony autour de lui dans une parodie de rock acrobatique du plus bel effet. Ils en ont rien à foutre de ce qui se passe autour. Ils s'éclatent, et ça m'éclate. 

    C'était mon premier contact avec les Pogues. C'était The Sick Bed of Cúchulainn. C'est inoubliable.

    Il y a des morceaux, comme ça, qui donnent envie de saccager une auberge le sourire aux lèvres. Ce Sick Bed of Cúchulainn en est le plus beau représentant.

    Et que dire de cet album, "Rum, Sodomy & the Lash" (rien que le titre est une formidable invitation à la débauche) ?
    L'enchaînement The Sick Bed of Cúchulainn, The old main drag, Wild Cats of Kilkenny et I'm a man you don't meet everyday est parfait, et le Waltzing Matilda final est à chialer tellement les paroles sont superbes ; la chanson la plus forte pour que les guerroyeurs déposent enfin les armes. 

    Bon voilà, y a des chansons, comme ça, qui renvoient à des images fortes, qui gravent des moments au fer blanc dans le cerveau. Moi, quand j'entends The Sick Bed of Cúchulainn, je revoie Greg en train de faire valser Tony comme une poupée, et les 2 compères se marrer comme c'est pas possible. Et c'est un souvenir joyeux.
    A ce moment, dans ce salon, avec ma timidité pas encore surmontée, je me suis dit que j'avais beaucoup de chemin à faire pour arriver à ce niveau d'extraversion.

    J'ai progressé, mais ces guildeux des origines restent mes maîtres. Et je les en remercie.

     

    D20

    « Ghost track #01 - Blind Blind BlindTrack #04 - Les Ecorchés »

  • Commentaires

    1
    Peps Profil de Peps
    Mercredi 5 Janvier 2011 à 21:59

    Bon ben au hasard de mes pérégrinations, j'ai retrouvé le nom du wargame !

    C'était "Cry Havoc !", et ça ressemblait à ça :

    Cry Havoc !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :