•  

    "No sear, no crash, no boredom
    See there's no limits around

    Back to you

    Back to you"

     

     

    Ca devait arriver.

    Le retour (l'heureux tour, diraient les Ludwig).

    Après...pfiou ! plus d'un an d'absence. Mais bon, faut dire que 2012 a été une année plutôt chargée. Entre l'arrivée de Capucine le 1er janvier, le déménagement dans la foulée, et les travaux au jardin et dans la maison, je me suis fortement détaché de la virtualité pour devenir un manuel. Et du coup ce blog en a pâti. Et - soyons honnête - la Musique aussi ; 2012 aura été pour moi une année assez pauvre au niveau musical : peu de découvertes, très peu de concerts sinon notre concert rituel aux Arènes de Nîmes - Radiohead cette année, une fois de plus, et toujours aussi fort. Mais on peut pas tout faire, hein. Entre faire pousser une Capucine et arroser ses esgourdes, le choix est vite fait. Mais comme elle pousse bien, la Capucine, et que les travaux avancent à leur rythme, je vais essayer maintenant d'alimenter à nouveau ce blog de mes élucubrations syntaxiques, et surtout, de Musique.

    Ca va aussi me faire du bien, de me replonger dans la Musique. De me replonger dans la playlist de ma vie. De commencer, déjà, par finir cet article sur Massive Attack commencé il y a donc plus d'un an, déjà illustré d'une superbe photo de Fred (contribuera-t-il encore au renouveau de ce blog, maintenant qu'il est une star dont le monde entier s'arrache les photos ?). Et de continuer à dérouler le fil de ma vie en musique.

    Et je pense aussi à ajouter des rubriques. Un truc un peu court juste pour mettre en avant un morceau que je découvre, à chaud, et qui me fait des choses, là et là (comme "Different Pulses" d'Asaf Avidan, par exemple). Et peut-être une espèce de "Playing tracks" dans lesquels je m'étalerais sur d'autres pans de mon univers : les jeux, les romans, par exemple. Mais là je vais déjà trop loin... Commençons déjà par publier rapidement ce billet, par terminer l'autre, et par tenter de tenir un petit rythme, sans se mettre la pression (j'en ai trop chié avec la pression en fin d'année 2012). Et après, on verra où les vents nous mènent... (en parlant de vent, faudrait aussi que je me remette à la lecture et que je finisse enfin la fabuleuse "Horde du Contrevent" du fabuleux Alain Damasio).

     

    Bref, ça sent la bonne année 2013 tout ça !

     

    Renouveau

    "Renouveau" - Bea&Peps            

     

     


    4 commentaires
  •  

    "I get bored, I get bored, I get bored, I wish for a real one"

     

     

     Au début, quand j'ai établi ma playlist il y a maintenant un an (oui, ce blog est né un 13 décembre, comme son papa), c'était "My own Summer (Shove It)" qui était prévu pour illustrer cette période métallique de ma vie. Du coup ne va pas te moquer de la photo de Fred qui illustre ce "Bored", vu qu'elle était sensée illustrer cet own summer, à l'origine du Grand-Tout-qui-créa-ce-blog. Elle aurait été bien, hein, cette photo, pour illustrer un été bien chaud ? Ben voilà que Mon Bon Vouloir fait qu'elle illustre finalement ce type qui s'ennuie. Ouais. Des fois faut rappeler qui est le patron. Moi. En fait je suis même pas très loin d'être tout seul, à force de délaisser cet espace virtuel.

     

    Pourquoi ? Oui, pourquoi ??? te demandes-tu fébrilement. Pourquoi ce changement d'avis ?

    J'ai deux bonnes excuses :

    1/ Il s'avère, pour être tout-à-fait honnête, que je n'avais pas écouté les Deftones depuis bien longtemps, et que dans mes souvenirs confus (c'est qu'il y en a des trucs dans ma tête, alors pour s'y retrouver c'est pas toujours facile, vois-tu)(rien à voir avec l'âge, jeune con !) Around the Fur était sorti avant Adrenaline, donc "My own Summer (Shove It)" était sorti avant "Bored". J'avais faux dans ma tête. Oui, les fans peuvent me flageller à mort avec des figues fraîches, car j'ai péché devant Saint-Moreno. Mea culpa, mea maxima culpa.

    2/ Les paroles. Ce "I get bored" me fait envie. Parce qu'en ce moment j'aimerais m'ennuyer, et me dire "tiens, et si j'offrais un peu de ma prose à mes fidèles lecteurs qui sont passés de l'impatience à l'indifférence, voire - horreur - à l'oubli virtuel ?"
    Mais non. En ce moment ma vie est très, TRES remplie. Que de choses bien, note-le bien : notre second enfant devrait pointer sa frimousse d'ici 2-3 semaines (happy Peps !), et disons pour résumer que la grossesse de ma femme de ma vie a été ponctuée de moult moments faits de chaos et de stress. Ceci dit, je dois reconnaitre à ma belle qu'elle a toujours été honnête avec moi ; dès notre rencontre elle m'avait prévenu que la vie à ses côtés ne serait pas un long fleuve tranquille. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle ne me l'a jamais autant montré que durant cette grossesse, qui en plus se cumule avec l'autre belle chose qui arrive : une maison. Enfin. Après environ un an et demi de recherche. Une quête. Avec ses incertitudes, ses rebondissements, ses échecs, ses remises en question. Et un final assez jubilatoire !
    Pendant longtemps nous cherchions à acquérir un terrain avec l'ami Guillaume pour construire une maison  bioclimatique type ossature bois remplissage fibre de bois ou ouate de cellulose (cette dernière avait ma préférence, mais apparemment la mise en oeuvre est plus complexe). Ecologique, basse consommation : le top, pour nous. On a visité pas mal de terrains, souvent c'était vite tranché (indivisible, ligne haute tension qui grésille en permanence, super pentu, etc...), des fois c'était trop cher. On arrivait au bout du truc, et on le sentait. Du coup on commençait à regarder un peu dans l'ancien. Là on n'a pas visité grand-chose, parce que je suis très chiant et que je ne voulais pas d'une maison en parpaing avec de la laine de verre (parce que dans quelques années on se rendra compte, comme de par hasard que c'est pas de bol, que ces petits bouts de fibre c'est un peu cancérigène comme les fibres d'amiante, mais promis juré nous les gentils industriels on le savait pas que sinon jamais on se serait palpé des millions en se tamponnant le coquillard de la santé des gens - on n'est pas une industrie pharmaceutique, nous, on fait attention à la santé des gens, nous.), mais de l'ancien avec de la vraie pierre dedans.Sauf que c'est rare. Donc c'est cher. Offre, demande, loi du marché et autres gros cacas fumants que malheureusement on est obligés de mettre les pieds dedans si on veut sa maison. Maizunbeaujouroupeut-êtreunenuit, un bandit agent immobilier nous propose de visiter avec l'ami Guillaume une maison dans un petit écrin de verdure, qui selon lui devrait nous plaire. Bon, c'est des parpaings avec de la laine de verre, il connait mon aversion pour tout ça, mais nous pousse quand même à visiter. Le malin. Une propriété avec deux maison mitoyennes sur 5400 m² de terrain aménagé, verger, piscine, balançoire : cadre de rêve. Paf ! Je révise ma radicalité écolo en argumentant avec ma conscience : "oui mais vois-tu, maconscience, quelque part acheter une maison ancienne c'est plus décroissant que de faire construire, hein ! Pas de matériaux tous neufs utilisés, pas de consommation d'énergie durant le transport des matériaux ou le chantier. Du tout bon, nan ? Et puis là t'as de quoi le faire ton potager bio, et même que t'as jamais envisagé un verger de cet acabit, hein, avoue ! 25 fruitiers maconscience !! Tu craques, là, hein ? Et puis bon, promis on fera une rénovation écologique. Promis." Elle a craqué. Je suis impatient comme un gamin avant Noël.
    Mais comme on crée une copropriété, y a de la paperasse en plus, un acte notarier en plus, et du coup plein de rendez-vous, de coups de fil, et c'est un peu fatigant, combiné avec le taf et la grossesse. Et comme si c'était simple ça serait pas drôle, de gros stress avec les autres bandits : les banques. Mais bon, tout rentre dans l'ordre petit-à-petit, et j'ai l'esprit de plus en plus libre, ou au moins de plus en plus en février 2012, lorsque la pitchounette sera arrivée, qu'on aura déménagés et qu'on vivra à quatre dans notre coin paisible. A côté d'un voisin qu'on aura choisi. Vous pourrez venir goûter nos fruits, promis.

    Bref, to get bored, je vois ça comme un luxe que malheureusement je ne peux plus me payer en ce moment...

     

    Et la musique, alors ? Ah oui :

     

    Track #26bis - My Own Summer (Shove it)

     

    "The shade is a tool, a device, a savior
    See, I try and look up to the sky
    But my eyes burn"

     

     

     T'as vu un peu cette pirouette pour que finalement la photo de l'ami Fred colle à l'article ?!

    Ouais, des fois j'arrive encore à m'étonner. A 36 ans.

    Les Deftones, je les ai rencontrés dans la légendaire cox jaune de l'ami Romu, avec Adrenaline et son excellent morceau d'introduction, "Bored", que tu es peut-être encore en train d'écouter. Si tu me suis depuis un an, ou si tu jettes un oeil à la playlist de la bande-son de ma vie, tu remarques vite que le metal n'est pas le style musical dans lequel je me vautre le plus volontiers. Et quand je m'y plonge, c'est plutôt dans la branche industrielle de ce courant musical, accompagné de Nine Inch Nails ou de Ministry. Je n'ai jamais réussi à accrocher au vieil hard rock d'Iron Maiden ou de Metallica, pourtant très souvent écouté dans la caisse de Romu ou de Steph. Ca me semblait trop daté, limite désuet. Pas dnué d'intérêt (Ride the lightning de Metallica est un bon album, et pas que parce qu'il y a un titre qui parle d'appel de Cthulhu !), mais je trouve que ça a mal vieilli.
    Mais ce "Bored", là, avec son riff introductif bien aggressif et sa voix plutôt posée et mélodique m'a directement parlé. Puis "Nosebleed" avec encore un bon riff assez imparable, un break tout en tension comme je les aime, et une bonne maîtrise de "l'explosion". "Root", "Birthmark"... ouais, vraiment un bon album ! Ill ne m'a pas fallu longtemps pour que je me le récupère, cet Adrenaline, qui a beaucoup tourné dans ma caisse. "Engine Number 9" me semble être une prémisse de ce que fera quelques années plus tard l'autre groupe de metal que j'ai écouté : System of a Down (toujours sous l'impulsion de Romu et Steph, mes dealers de metal et de punk).

     

    Puis j'ai donc récupéré Aroud the Fur, le deuxième album du groupe, et ce titre au moins aussi puissant que "Bored" : "My Own Summer (Shove it)". Encore du riff imparable, encore une voix posée, et encore de l'explosion maîtrisée. Une recette qui marche plutôt bien sur moi. Mais le reste de l'album ne me fera pas l'effet d'Adrenaline, faut bien l'avouer... Ecoutable, hein, mais à part "My Own Summer (Shove it)", rien de transcendant je trouve.
    Du coup, je n'ai pas suivi la suite des Deftones. Je pense me souvenir que l'ami Valou m'a dit beaucoup de bien de White Pony, mais je n'y ai jamais jeté une oreille ; pourtant il a plutôt bon goût le zouave !
    Certes, j'aurais pu rattraper mon retard sur la discographie des Deftones (l'écriture de ce billet m'a déjà permis de voir qu'ils ne s'étaient pas arrêté après ce White Pony, vu qu'ils ont encore sorti trois albums après celui-là), mais j'ai retenu la leçon de Blur, où je me suis échiné à me replonger dans tous leurs albums, et du coup j'ai mis deux mois à boucler l'article. J'ai décidé d'apprendre un peu de mes erreurs, et si je veux continuer à faire vivre ce blog - oui, je le veux - alors il va me falloir écrire de façon plus directe, en un jet ou presque. Ce que je vais tenter de faire pour reprendre un ryhme un peu plus soutenu que depuis juillet !

     

    A bientôt, donc !

     

     

    Deftones

    Photo : Fred Javelaud           

     

     


    votre commentaire
  • "And everything was made for you and me
    All of it was made for you and me
    cause it just belongs to you and me"

     

     

     

    Les fidèles lecteurs, ou les ceusses qui me connaissent un peu bien le savent : il n'y a pas que la musique dans ma vie.
    Je vais vite passer le couplet qui dit qu'il y a évidemment ma chérie et mon loulou (et ma future louloute), et ma maman, et ma soeurette et mon frérot, etc... parce que c'est tellement évident que c'est inutile, et qu'en plus comme on oublie forcément quelqu'un on fait au moins un malheureux. Je vous aime tous, les poussins.

    Non, j'ai une deuxième passion, voire une première selon le moment : je suis un joueur invétéré. Ne t'inquiète pas, mon dos va bien. C'est in-vé-té-ré qui est écrit. Rien à voir avec le poulpe.
    Joueur de jeux de rôles (que j'ai déjà évoqués ici) depuis plus de vingt ans, et de plus en plus joueur de jeux de plateau. J'adore ça.

    Et comme j'aime bien partager mes passions - ce blog en est la preuve - et bien je fais partie d'une asso de jeux dynamique, la Guilde des Joueurs, sise à Gardanne.

    Et tous les ans nous organisons une convention de jeux : la Nuit Dés 6 Trouilles. Dont tu trouveras mon petit compte-rendu ci-dessous (l'original est ) :

     

    Samedi 19 Novembre.
    Après des mois de préparation dans le plus grand secret, après moult remuages de cerveau sur nombre de sujets allant de la confection des sandwichs à l'installation d'un réseau électrique, c'est le grand jour. Le jour J. The Dés Day. Le jour de la Nuit Dés 6 Trouilles.

     

    La voiture est chargée d'un fatras assez aléatoire : perceuse électrique, peau de mouton, cartons de lots gracieusement offerts par de généreux éditeurs dévoués corps et âme à la chose ludique, haut-de-forme, marteau, Olympos, Time's Up !, washboard et autres zobjets zétranges. Il est 8h35, le Peps se met en route, conscient de participer à l'édification de la Légende.

    8h55, arrivée devant la Maison du Peuple, un bien joli nom pour une salle qui va accueillir le bigarré peuple des ludistes provençaux.
    Je ne suis pas le premier - le fidèle sieur Christophe m'a devancé, mais le porteur des clés n'est pas encore là. Il ne tarde pas, et c'est lorsque résonnent les 9 coups de 9h que le rideau de fer est levé. Première difficulté, première épreuve, premières angoisses : diantre ! fichtre ! tudieu ! Nous n'avons pas la clé de la porte vitrée... Après de longues secondes où tous 3 sommes agités de tremblements, je me risque à baisser la poignée de cette diabolique porte ; c'est ouvert.

     

    Ni une ni deux nous démarrons la métamorphose de cette froide salle des fêtes comme il en existe partout en France, voire dans le monde, en une sombre antre à même d'accueillir ces gens à la réputation sulfureuse : les rôlistes. Nous pourrions ici disserter sur la bêtise de cette réputation, mais je pense que lorsque les rôlistes auront envahi le monde, ce ne sera plus qu'un sujet d'amusement. Laissons faire le temps.
    Dans le même temps, l'autre salle destinée à l'accueil de ces gens d'allure nettement plus respectable mais soyons sérieux, on ne joue pas à des jeux de société à plus de 20 ans, hein, on a passé l'âge de ces amusements (maintenant nous sommes sérieux : on regarde la télé) - les joueurs de jeux de société - se met en place. Plus sobre, mais tout aussi accueillante grâce aux sympathiques organisateurs tout entier dévoués à la cause ludique qui se feront fort d'expliquer aux intéressés les règles des nombreux jeux à disposition.
    La cantina se met elle aussi en place, mais je ne découvrirai tout le travail accompli que lorsque j'aurai une minute pour souffler, soit après la mise en place des boxs destinés à accueillir les tables de jeux de rôles. Vers 14h.
    C'est beau, cette émulation de groupe, tous ces gens qui oeuvrent ensemble à l'édification matérielle de ce qui n'était qu'un projet dans l'esprit de la Déco Team. Pendant que certaine se démène avec les panneaux grillagés, des équilibristes usent de l'échelle pour que la fée électricité illumine les tables de jeu, ou pour décrocher les fanions laissés là par ceux qui nous ont précédés. Puis on découpe des planches, on perce des planches, on agrafe du tissu, on sort le tapis rouge, etc... Le petit monde se met en branle, et le tout est terminé sur le fil. Certes, il nous a manqué de quelques dizaines de minutes pour peaufiner le tout, mais c'est déjà tellement bien que les participants n'y verront que du feu. Le feu sacré d'une association à l'unisson (ça en jette, hein, "feu sacré d'une association à l'unisson" !).
    Alors oui, pris dans cette frénésie nous aurons un petit loupé sur l'accueil des participants en avance sur l'horaire, et nous serons à deux doigts de louper l'arrivée en gare d'Aix des auteurs d'Eleusis (futur bombe des studios John Doe, qu'on se le dise), les chaleureux Nicolas et Lionel avec qui j'aurai la chance d'échanger plus tard dans la journée la soirée la nuit. Heureusement, JR sera sur les lieux à temps !
    Mais pas de fausse modestie : le résultat sera à la hauteur de ce qui avait fleuri dans la tête des membres de la Déco Team, et c'est beau de voir des songes se matérialiser.

    Tandis que les derniers détails se mettent en place, les premiers participants sont finalement accueillis comme il se doit, et très vite nous remarquons que l'affluence record de l'an passé sera pulvérisée !
    Entre deux réglages d'organisation et un passage de costume + maquillage à l'arrache j'accueille un peu trop rapidement à mon goût Camille et Philippe, les auteurs des Chroniques des Féals (le jeu de rôles dans l'univers des romans de Mathieu Gaborit, déjà connu des rôlistes pour nous avoir enchantés avec Agone), et Gaëlle et Pierre, soit l'auteure (avec le sieur Brand que les rôlistes connaissent forcément) et l'illustrateur de Guts, le premier jeu qui sera édité par les toutes nouvelles édition du Lapin Marteau. Un grand merci à elles et eux de s'être joints à nous !

     

    Les premières parties de jeux de rôles se lancent, nous devons gérer l'affluence et ajouter en urgence une table supplémentaire, et en parallèle les premiers parcours de jeux de plateau débutent, pris en main par messieurs Guillaume et Damien, rapidement rejoints par Sylvain, et un peu moins rapidement par moi-même.
    Voilà, c'est sur les rails. Après une explication de Small World, je souffle un peu, il est 15h.

    Anthony, lui, ne souffle pas et commence son marathon : les allers-retours entre la cantina et les tables de jeu afin de sustenter les participants sans casser le rythme des parties. Il alimentera ainsi le travail impeccable des dévoués nourrisseurs de joueurs : Séverine et Christophe, rejoints en soirée par Bart qui tiendra la cantina jusqu'à l'extinction des feux, vers 4h. Ils en ont vu défiler, des kilomètres de baguette et des litres de café !

    Je retourne rapidement aux affaires côté jeux de plateau et me lance dans l'explication des règles d'Olympos, un jeu qui sera bien apprécié. Ensuite je resterai de ce côté, juste "dérangé" par la journaliste de la Provence pour lui expliquer dans le détail ce que tout ce beau monde fait ici.

    Vers 20h, Sylvain et moi commençons à préparer la tombola qui permettra à chaque participant de repartir avec un lot confectionné à partir des dons de nos généreux partenaires. La tombola commence vers 21h, et sera bouclée en une vingtaine de minutes, ce qui est un exploit pour que près de 90 personnes choisissent leur petit cadeau !

    Du coup le timing est parfait, chacun peut retourner vaquer à ses occupations : choix du jeu de rôle nocturne pour les uns, jeu de plateau pour les autres, collation méritée pour la plupart, et départ pour les rares participants qui ne resteront que l'après-midi.
    Le temps de ranger les cartons vides de la tombola, je pars moi aussi me sustenter un peu, parce que bon c'est pas tout ça mais ça creuse, toute cette activité...

     

    Ma nuit sera comme je l'aime en convention : de l'échange avec quelques joueurs, avec d'autres orgas, d'excellentes parties de Fame Us sur une table de la cantina avec plein de rires et de mauvaise foi, prêts à aider Bart si rush il y avait, puis encore une explication des règles d'Olympos un peu plus tard dans la nuit, explication qui se transformera sous l'insistance des sympathiques joueurs à une participation qui me conduira jusqu'à environ 3h du matin, mais je n'en suis plus très sûr... Ce dont je suis sûr c'est que je finis 2ème, derrière monsieur Philou ; ce qui est normal vu qu'il y a apparemment une règle qui veut qu'à la fin, c'est Philou qui gagne. Et moi je suis du genre à respecter les règles.


    Les parties cessant, on attaque doucement le démontage, qui sera heureusement plus rapide que le montage. Le plus long reste le désagrafage du tissu réalisé avec minutie et l'envie féroce d'un lit (là je sais qu'il ne faut pas que je m'arrête ; si je m'assieds je m'endors...).
    Vers 4h30 du matin la salle est vide, il ne reste plus qu'à balayer....sans balai... Pendant que 2 sympathiques auteurs ayant tenu en haleine 2 tables de joueurs ravis de leur découverte d'Eleusis attendent sagement que quelqu'un leur offre le gîte. Je me sacrifie, et nous arrivons chez moi vers 5h15. Dépliage de clic clac, préparation de lit douillet pour mes 2 hôtes, et on se couche vers 5h30, ou pas loin.

    Le lever vers 11h est moins difficile que je ne le craignais, et quand je sors de la douche le café est en train d'être préparé. J'en avale une tasse avant de filer à la boulangerie pour remplir l'estomac de Nicolas et Lionel, ainsi que le mien qui le réclame avidement !
    Tout va très vite, nous discutons à bâtons rompus jusqu'à ce que je dépose ces jeunes gens à la gare vers 13h10.

    Je rentre retrouver ma chérie et mon loulou. Il est 13h30. La vie peut reprendre son cours normal.

     

    Mais déjà j'envisage comment faire une édition 2012 encore plus géniale !

     

    6trouille

     

     

    PS : tu te demandes pourquoi "The Passenger" pour illustrer cet article, hein ?
    Facile : c'est l'une des meilleures chansons du monde, du coup fallait bien que je la case, hein. Et puis les paroles mises en exergue collent plutôt pas mal au truc, je trouve.

    Allez, à bientôt pour parler musique.

     

     


    3 commentaires
  •  

    "The death of the party
    Came as no surprise
    Why did we bother?
    Should have stayed away"

     

     

     

    Je commence cette chronique bien à l'avance, parce que je sais qu'il va me falloir réécouter beaucoup Blur.
    C'est très étrange, mon rapport à ce groupe : je n'hésite pas à clamer que Damon Albarn est un génie, et pourtant je ne connais qu'assez superficiellement la discographie du groupe qui l'a fait connaître - j'ai bien plus écouté Gorillaz que Blur.

    N'empêche que Damon Albarn est un génie.
    Je ne comprends même pas comment certains ont osé comparer Oasis à Blur. Un "choisis ton camp, camarade !" entre les Stones et les Beatles, ça se tient parce qu'on a là un choix à faire entre des héritiers du rock ou des défricheurs créatifs qui partent un peu dans tous les sens (même si bon, faut vraiment rien comprendre à la musique pour choisir les Stones, hein). Mais entre ces poseurs d'Oasis qui recyclent certes efficacement mais sans créativité les Beatles et Blur qui réinventa la pop, y a pas photo !
    Et puis bon, quand Damon Albarn s'investit dans d'autres projets que Blur, ça reste excellent. Quand les frères Gallagher sortent d'Oasis, ben....ils nous foutent la paix, ces petits merdeux.

     

    Pause.

    J'ai commencé cette chronique en juillet, sachant comme je l'avais dit qu'il me faudrait du temps pour me replonger dans la discographie de Blur.
    Et en fait de replongeon il ne fut nullement question. Un plongeon ce fut. Je me suis rendu compte que je ne connaissais vraiment pas les albums de Blur. Je les ai tous écoutés et réécoutés dans l'optique de vous faire partager la substantifique moëlle de ces disques. Et je cale.
    J'aime Blur, mais sans avoir vraiment écouté. Sauf en septembre, et sauf l'album éponyme d'où est issu ce terrible "Death of a Party".
    J'aime Blur parce que c'est joyeux (à part peut-être, justement, ce "Death of a Party". Justement) ; que j'aimais bien mover mon body sur "Girls and Boys" ou, évidemment, "Song 2" ; que ça m'entraîne.

    Mais je pense que plus que Blur, c'est le sieur Albarn que j'aime. Et plus que Blur, c'est surtout Gorillaz que j'aime. Gorillaz dont on reparlera. Mais plus tard, quand j'aurai accouché - enfin - de cet article qui m'a pris du temps, et qui en plus est mauvais. Je voulais parler de Blur parce que vraiment, ça m'a éclaté. Mais je parle beaucoup mieux, je pense, des groupes que je connais vraiment, ou des évènements précis auxquels je pense en écoutant certains titres. Blur n'entrant pas dans une de ces catégories, je n'en parle pas bien. Dommage, ils méritent mieux que ça.

    Reste la merveilleuse photo de Fred, qui illustre bien meux que moi ce titre.
    Merci Fred.

     

    Promis, je reviens avec d'autres choses mieux que ça, mais il fallait que je torche cet article-là pour reprendre dans la joie et l'allégresse !

     

     

    Death of a Party

    Photo : Fred Javelaud           

     

     


    9 commentaires
  •  

     

    Christian Death: Ashes (1985)

     

    Blaise's track #04 - Ashes

     

     

     

       Cette chronique aurait sans nul doute pu s' appeller: Mes années 80 à moi  avec en sous-titre « Ou: Lettre ouverte à Charlie Brown en réponse à son billet intitulé "Charlie's Track #06 - Smalltown Boy" du 5 Oct. 2011 placé dans la rubrique « Shit in your ears«  (et encore heureux !) »

       Mon cher Charlie, la première chose que j' ai à te dire, c' est que, années 80 ou pas, c' est pas très joli-joli d' avoir de la haine pour quoi que ce soit d' autre que pour la haine elle-même. Non, pas beau du tout ! Alors qu' il est si bon et si doux d' aimer ! Moi, depuis que j' aime aimer et que je hais haïr, ma vie est un enchantement permanent. Voilà, c' est dit, vas en paix maintenant.

       Moi aussi, je fus un ado qui grandit dans un trou paumé à une époque où pour entendre autre chose que ce que nous proposaient la radio et la télé, fallait drôlement se sortir les doigts du cul. Un grand frère de quatre ans plus âgé que moi me fut d' une grande utilité, c' est vrai. Quand il s' est mis à bosser l' été pour se faire des ronds et pouvoir s'acheter de temps en temps des disques le reste de l' année, ça a été pour moi très riche de découvertes. Car c' était pas avec les 20 balles mensuelles d' argent de poche que m' octroyaient mes parents pour de menus services ou tâches ménagères rendus au sein du foyer (débarrasser la table, sortir les poubelles, vider le lave-vaisselle, tondre la pelouse, lustrer la Porche familiale, épousseter les Renoir et les Rodin du grand salon de réception, bouchonner les chevaux du harat, passer la coque du voilier à l‘ antirouille, surtout sous la ligne de flottaison bien sûr. Très important et très délicat ! Un été, au large des Açores, on a eu quelques avaries à cause de ça. Faut voir comment Père m‘ a houspiller !) que je pouvais me goinfrer de musique de manière autonome.

       Mais la télé et la radio, même avec l' émergence des radios dites libres (je me gausse !), j' ai assez vite compris que ça pisserait jamais bien loin et que le bonheur était au-delà. Quelques acolytes bien cons, artistiquement et culturellement sous-développés de mon bahut (aujourd'hui, charitablement, je me dis que la musique, c' était tout simplement pas leur truc.) me servaient également de parfaits exemples à ne pas suivre et il était donc pour moi assez aisé de ne pas me fourvoyer dans des ramifications musicales qui, en plus de me faire perdre du temps, ne me mèneraient nul part. Et somme toute l’ enseignement que je pus tirer de tout cela peut être grosso-modo (car il y a tout de même des contre-exemples !) dit comme ceci: « Si tu veux des chansons qui cassent pas trois pattes à un canard avec des synthé nunuches et des boîtes à rythmes chiantes, écoute la radio. Si t’ en veux pas, écoute des disques ! » Ce qui met un peu à bas les stéréotypes sur les 80’s toujours en vigueur de nos jours. Rien de plus énervant que d’ entendre partout et toujours que les 80’s, sont régressives car c’ est les années Top 50 avec seulement de la popinette mièvre à deux balles sur du matos en plastique de chez Bontempi. C’est vrai quoi, à la fin, non mais sans blague ! Y a pas que ça et de très bonnes choses ont été faites à base de synthé. Même si c’ est pas trop ma came, je suis près à le reconnaitre. Y a des trucs de qualité (Et là, je suis pas en train de parler de "Mama"  de Genesis. Si les 9/10eme des groupes où chanteurs des 70’s ont complètement foiré le tournant des années 80, c’ est pas tellement la faute aux nouveaux arrivants, hein !) Juste c’ est pas vraiment de mon goût. Car personnellement, que ce soit la Pop sirupeuse et chatoyante ou l’ Electro-Indus-Dark-je-sais-pas-trop-quoi à la Front 242 ou Laibach, c’est pas trop mon truc. A part Trisomie 21, allez savoir pourquoi !

       Et donc, où cela m‘ a-t‘ il mené ? Y a eu pleins de groupes que j’ ai adoré mais surtout un qui fut pour moi déclencheur de ce que seraient les prochaines années de mon paysage musical. Nan, c’ est pas Duran-Duran… Nan nan, c’ est pas non plus Alphaville… pas plus que c’ est Bronski Beat ou A-ha, Vous être froid, là, cherchez encore… Modern Talking ? Ouh, c’ est glacial !!! Spandau Ballet ? Laissez-moi rire ! Propaganda ? Pfff… même pas sûr que j’ en connaisse une seule note ! Tears for Fears ? C’ était pour les gonzesses ça, non ? … Allez, vous trouverez pas et ça vous dira peut-être pas grand-chose (mais c’ est la raison d’ être de ce billet !) donc je vous le lâche: Christian Death.

       Je connaissais déjà ce groupe par un album, le très bon « Catastrophe Ballet » que j’ adorais et qui passait en boucle dans mon magnétophone à K7 (j’ ai eu un ghetto blaster que plus tard) mais le jour où j’ ai entendu les première minutes d’ « Ashes », premier titre de l‘ album du même nom, houlala… je senti bien que j’ avais mis l’ oreille dans quelque chose totalement pour moi et j’ ai tout de suite trouvé ça magistrale ! Ca démarre bien gentiment au piano, très calme… et en crescendo ça t’ entraine en sept minutes - pas courant ça à l’ époque ! - jusqu’ au chaos final, toutes cymbales dehors, fûts martelés, guitares maltraitées, basse lourde, cris que même Aretha Franklin n’ aurait jamais osé pousser, petites percu discrètes, congas je crois, mais bien sympa. (Plus tard, en découvrant « Weld » de Neil Young et ses interminables finals du même métal, j’ ai tout de suite repensé à ce « Ashes ». Charlie, je dis pas ça pour te forcer à écouter le morceau jusqu’ au bout, hein !…)

       Un autre très bon album, « Atrocities », qui est même peut-être encore meilleur, je dois l’ avouer (mais bon moi, toute mon affection est pour « Ashes »), sortira un an plus tard en 86 mais sans Rozz Williams le chanteur et fondateur, parti pour d’ autres aventures encore plus extrêmes. Puis il restera à sortir « The Scripture » en 87 (’tain je l‘ ai attendu celui-là !), encore un très bon, avant que ça tourne à la caricature d’ eux-même. Le guitariste multi-instrumentiste Valor ayant déjà depuis longtemps les pleins pouvoirs mènera le groupe, c’ est à dire lui-même puisque les autres membres sont plus ou moins à géométrie variable comme on dit, vers un espèce de métal goth pas toujours très inspiré et encore moins de bon goût. J’ ajoute qu’ « Ashes » est le troisième et dernier album où Rozz Williams apparait. Le premier « Only Theatre of Pain » est bien mais sa voix est un peu trop théâtrale et larmoyante. Elle est beaucoup mieux à partir de « Catastrophe Ballet », le deuxième. Et en plus de ça, il était plutôt joli garçon !

      

    Blaise's track #04 - Ashes

    Rozz Williams (1963 - 1998)

      

       Donc je venais de passer un cap. J’ étais déjà passé par Cure, Siouxies, U2, Talk Talk, et même dans une certaine mesure Depeche Mode (mais que j’ ai plutôt toujours trouvé bof bof !), me restait à découvrir Sisters of Mercy, Bauhaus, Virgin Prunes, Alien Sex Fiend, Einstürzende Neubauten… toute une pléiade de groupes post-punk, donc moins portés sur les synthé que sur la théâtralité (comme chez Virgin Prunes… des malades ceux-là, surtout à leur début !) et un certain esthétisme noir et froid hérité aussi bien du cinéma Expressionniste que de Gustave Doré, de Lautréamont ou d’ Edward Burne-Jones, de Kafka ou d’ Egon Schiele, d’ Edgar Poe ou des films de la Hammer, Kurt Weill et du « Cabaret » Allemand, peut-être un peu aussi pour certains, la Secession Viennoise, Gustav Mahler, Hugo Wolf… Rien que cela ! ( merde, qu’ est-ce que ça en jette cette liste de noms !)

     

        Un autre extrait du même album. L‘ intro est du même genre qu’ « Ashes » le reste est plus calme, plus mélodique et sage, quasiment un slow même. (D’ ailleurs en y repensant bien, si j’ avais été plus dégourdi à l‘ époque, sûr que j’ aurai pu en emballer certaines que j’ ai connu, grace à ce morceau. La petite Sonia par exemple, pas si petite que ça d' ailleurs, elle était plutôt fine et élancée mais pour moi elle restera la petite Sonia à tout jamais. Très gentille, blonde jusqu’ en bas des reins, des yeux très doux qui souriait timidement. Je crois qu’ elle m’ aimait bien en plus. Ah, aveugle que j’ étais !… Ca m’ aurait très certainement évité d’ être déniaisé qu’ à 28 ans et ça m’ aurait permis de démarrer dans la vie plus armé, avec plus d’ assurance et de confiance en moi… Oui bon et alors quoi ? C’ est ma vie, bordel et je vous emmerde ! Laissez-moi vivre et occupez-vous de votre cul à vous ! Pourquoi vous me parlez de ça d’ abord ?… C’ est comme pour le pipi au lit, lâchez-moi avec ça, qu‘ est que ça peut vous foutre ! Fichez-moi la paix, putain !)


    Christian Death: The Luxury of Tears (1885)

     

     

      

      

    Blaise's track #04 - Ashes

     

     


    13 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires