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     Dans l' optique d' élargir son lectorat et à seule fin d’ attirer sur lui l’ attention des publicitaires pour que son hébergeur lui octroie une bannière publicitaire rémunératrice de son travail, Peps m' a demander de me lancer (gracieusement bien entendu. L' argent de la pub, il se le gardera pour lui.) dans l' aventure de la Tracklist de ma Life à moi, axée principalement, du moins le souhaite-t' il, sur la "Grande Musique", la "Musique Savante" ou plus communément appelée la "Musique Classique" mais c' est idiot puisque la musique dite "Classique" est un sous-genre à part entière se situant plus ou moins entre Christoph Willibald von Gluck (1714 - 1787) et Niccolo Paganini (1782 - 1840) alors que ce que l' on considère à tort de nos jours comme "Musique Classique" démarre depuis le "Baroque", et même pour certains depuis la "Renaissance", voire plus loin encore: depuis la "Musique Ancienne" appelée aussi "Musique Médiévale" (encore avant, laissez tomber. C' est des primates !) jusqu' à aujourd' hui, c' est à dire: la "Musique Contemporaine" des gens encore vivants... ou presque... ou pas.

     Tâche ardue mais soit, elle est honorable donc je m' y colle. Avant tout, un peu d' histoire. Oui je sais, je viens succinctement de le faire dans ce qui me sert d’ introduction et qui n' est là que pour broder. Mais maintenant, je veux parler de mon histoire à moi. C' est à dire la mienne d' histoire, sans ça j' aurai mis un H majuscule si j’ avais tenu à parler d’ Histoire.

     Mon histoire à moi parce que contrairement à ce que cette brève entrée en matière pourrait laisser croire, je ne viens pas du Classique. Je n' en écoute pas depuis ma tendre enfance choyée et aimée. Mes parents, de braves gens cependant, sont à peu de chose près encore plus barbares en matière artistique et culturelle de toutes natures que je ne suis spécialiste en Tour de France Cycliste, par exemple. J' en veux pour preuve que mon brave homme de père ne connait même pas Karajan de nom alors que moi, je sais qui est Poulidor.

     Une première approche vers le Classique avait été tenté il y a une bonne vingtaine d’ année maintenant. Sans coup de foudre mais sans déplaisir non plus. Le bénéfice de cette tentative m’ ayant surtout permis de découvrir Léo Ferré et les albums de la période "Orchestre Symphonique de Milan" ce qui n’ était donc pas une perte de temps, vous en conviendrez aisément j’ en suis hautement convaincu.

     Non, le Classique, ça m' est réellement venu il y a une petite dizaine d' années, après en avoir eut un peu ras le bol des grattes, des batteries, des synthés, des morceaux ne dépassant pas les cinq ou six minutes, dix maximum (encore un peu plus avec le Prog, c' est vrai !) et recherchant quelque chose de plus élaboré qui ne dit pas tout à la première écoute. Zappa surtout, qui était intarissable d' éloges pour Stavinsky, Bartok, Varèse ou Messiaen, fut le déclencheur de cela.

     C' est donc avec beaucoup de courage, un courage immense, que je me mis à fouiller les médiathèques parisiennes à la recherche de ce qui pourrait faire mon bonheur. Avec courage oui, car il en faut quand on vient du rock pour ramener chez soi des disques sous pochette telle que --> http://hpics.li/a7bce7f   ou bien --> http://hpics.li/5951d8b   ou même --> http://hpics.li/bc5a4ac  

     Bref, vous l' aurez compris, la dérision, c' est pas leur fort à ses messieurs du monde du Classique. Et c' est pas fini car quand ils veulent rajeunir leur image, faire "dans le vent" et bien ça donne ça --> http://hpics.li/7f6e4a1  ou encore ça --> http://hpics.li/ed681ac  Après quand les commerciaux s' en mêlent et veulent perfidement attirer une clientèle plutôt masculine, on a droit à ça --> http://hpics.li/78455b5   ou à ça --> http://hpics.li/c8c0c6d  Et certaines chanteuses lyriques savent très bien (surtout quand on s' appelle Bonney !) mettre toutes leurs qualités de gorge en avant --> http://hpics.li/cba5a8b  Et bien entendu, les filles ne sont pas ignorées  dans cette guerre de la consommation puisqu' on leur offre --> http://hpics.li/20f9fe0  et même --> http://hpics.li/63941cd   Mais sachons faire preuve de mansuétude, la tâche est parfois ingrate pour ces malheureux graphistes. Ils font ce qu' ils peuvent, bien sûr... et à l' impossible, nous savons bien que nul n' est tenu --> http://hpics.li/db8dca0   Il y a quand même parfois (ou il y avait ?) une sorte de second degré assumé qui fonctionne bien et apporte une note de fantaisie toute bienvenue dans ce monde si sérieux. Ici, le classique se la joue élégamment Pop 60's, façon Star Trek --> http://hpics.li/da81f9c  et je précise que je suis à la recherche de cette galette et pas uniquement parce qu’ on voit la culotte. Si quelqu' un me la trouve (mais non, pas la culotte !), je la prends ! (mais non, pas la fille à la culotte !)

    Mais trêve de tergiversation, assez de pochettes, le contenu uniquement étant important, concluons à présent cette première approche de cet Art aussi vaste qu' enrichissant.

    Ecoutez attentivement l' extrait que je vous propose, vous verrez, c' est vachement bien, beau, délicat, raffiné... ! J’ en cause ici brièvement mais efficacement dans les commentaires -->  http://peps.id.st/extra-track-05-what-a-wonderful-world-a3658997   sorte de pré-chronique dont on pourrait du coup attribuer le N° #0 puisque celle-ci porte le N°#01.

      

    Soundtrack of your life

     

     

     La prochaine chronique, si on me le réclame, traitera des douloureux problèmes que comportent la transcription et l' éxécution pianistique du célèbre "Accordéon Bien Tempéré" de J.S Bach.


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  • Sweet Smoke - Baby Night - (1970)

     

    Les années 70. Toute mon enfance...

    Les années 70, c'est l'arrachement à la terre stéphanoise natale, mon père (VRP, représentant de commerce, technico-commercial, comme vous voulez) ayant été muté dans le sud-est, région dont je ne devais plus bouger. Les années 70, c'est la maternelle et l'école primaire dans un petit village provençal, en pantalons pat' d'éph' en velours cotelé et pulls à col roulé en matière synthétique qui te font de l'électricité statique partout dans les cheveux quand tu les retires. C'est le camping en été. C'est les goûters devant la téloche et le rendez-vous quotidien avec un dinosaure orange sur une île réservée aux enfants (enfin moi, je le voyais en noir et blanc jusqu'en 1981, année où nous achetâmes une télé couleur, très design, montée sur un unique pied central évasé et s'allumant en ouvrant un compartiment situé sur sa tête, dans lequel était discrètement dissimulé une télécommande à infrarouge. Couleur + télécommande = révolution domestique !)

    Musicalement, ce n'est pas grand-chose. La bande FM n'existe pas encore et, quand elle éclot, elle est pirate. Déjà que dans le trou paumé où on était on ne pouvait rien capter à part RMC en grandes ondes, je vous raconte pas. Du coup, mes parents écoutaient Radio Monte-Carlo. RMC, à l'époque, c'est une radio périphérique comme les autres. Enfin comme les deux autres disponibles, Europe 1 et RTL. Sauf que celles-là, ainsi que France Inter, on ne pouvait pas les capter.

    Il y passe de la musique. Variétoche, populaire, mainstream. Il y a un hit-parade. Ça plus les émissions de Maritie et Gilbert Carpentier à la télé et vous aurez un aperçu de ce qu'était mon univers musical à cette époque. Du coup, je connais tous les tubes de variété française de la seconde partie des 70's, ainsi que les tubes disco qui inondaient la radio et la télé. Ma première vraie K7 magnétique, au tournant des 80's, comprenait, sur la face A, une compil' de singles du groupe ABBA et, sur la face B, un greatest hits de Boney M. Je l'ai usée jusqu'à la corde !

    J'avais quand même quelques 45 tours, que je jouais d'abord sur un mange-disque en plastique de couleur vert pomme, puis sur un vieux pick-up des années 60 que mon père nous avait refilé, à mon frère, ma soeur et moi, après s'être acheté une chaîne hi-fi à peu près digne de ce nom. On y passait quelques vieux disques des années 60 en fin de course, genre un groupe instrumental qui s'appelait Les Fingers, que j'adorais, ou quelques 45 tours récemment achetés, comme le générique de Goldorak par Noam, le Born to be Alive de Patrick Hernandez, Ça plane pour moi de Plastic Bertrand ou En chantant de Michel Sardou... La belle époque quoi...

     

    De son côté, mon père s'achetait parfois quelques 33 tours et essayait de se constituer une petite discothèque (qui ne dépassera jamais les 100 titres) de choses qu'il aimait écouter. C'était assez éclectique et, inconsciemment, ce côté éclectique a dû me marquer...

    En vrac, on y trouvait :

    - de la chanson française dite "à textes" : Brassens surtout, qu'il adorait, mais aussi un peu de Léo Ferré, de Jacques Brel, de Jean Ferrat, de Pierre Perret, de Pierre Vassiliu, d'Edith Piaf...

    - de la "variété" française : Johnny Hallyday et Michel Sardou surtout, mais aussi du Serge Lama, du Mort Schuman, du Demis Roussos, du Marie Laforêt...

    - du rock de base : The Rolling Stones, The Police, Santana...

    - du Jean-Michel Jarre : Oxygène et Equinoxe. Et du Saint-Preux : Le piano sous la mer.

    - du jazz : essentiellement Sydney Bechet

    - de la musique classique : Mozart et Beethoven en majorité, un peu de Tchaïkovsky, de Prokoviev ou de Stravinsky par-ci par là...

     

    Et surtout, surtout, un album qui deviendra mon album culte pendant des années : Just a Poke, par Sweet Smoke.

     

    Il passait de temps en temps, mais régulièrement, tous ces disques et, forcément, je m'en imprégnais un peu. Je n'aimais pas Brassens parce que sa musique me faisait chier. Or, je suis d'abord sensible à la musique. Il m'arrive de m'intéresser parfois aux paroles, mais seulement quand la musique m'a accroché d'abord. Mais j'aimais bien Léo Ferré, Sardou et Hallyday (ça calme hein ?). Le jazz et le classique me faisaient chier aussi (à part L'oiseau de feu d'Igor Stravinsky, qui me parlait à fond), mais Le piano sous la mer de Saint-Preux me mettait en extase (un mélange d'orchestre classique et de groupe de rock du plus bel effet) et les deux premiers albums de Jean-Michel Jarre faisaient ma joie.

    On peut donc en déduire que, dès avant 10 ans, mon penchant naturel m'entraînait vers des morceaux-fleuves, en majorité instrumentaux, de tendance planante et progressive, propres à alimenter la rêverie. Je suis un grand rêveur devant l'éternel...

     

    Et donc, de loin, mon disque péféré était Just a Poke. Un 33 tours dont la pochette psychédélique me ravissait. Deux titres seulement. Un titre-fleuve par face : Baby Night en face A et Silly Sally en face B. Environ 16 minutes 30 chacun. J'ai demandé plein de fois à mon père de le mettre sur la platine quand il ne le mettait pas de lui même.

    Sweet Smoke, c'est un groupe new-yorkais, issu de la nébuleuse communautaire hippie américaine, composé de :

    Marvin Kaminovitz à la guitare solo et au chant.

    Steve Rosentein à la guitare rythmique et au chant.

    Andy Dershin à la basse.

    Jay Dorfman à la batterie et aux percussions.

    Michael Paris aux instruments à vent.

     

    Just a Poke, c'est de la musique de drogués, tendance hippies-babas cool. Un subtil mélange de rock progressif, de rock psychédélique, de classic rock, de pop et de jazz.

    J'aime les deux faces mais Baby Night  reste mon morceau préféré, à cause de son homogénéité, de l'absence de solo de batterie aérienne (qui caratérise le morceau Silly Sally de la face B), de la présence magnifique d'une flûte inspirée, des petits bouts de The Soft Parade subtilement intégrés à l'ensemble (à l'époque, je ne connaissais pas encore les Doors et je croyais que le passage "soft parade" était une création originale de Sweet Smoke). Le groupe n'ayant pas de succès aux USA, ils allèrent enregistrer leur album en Allemagne pour EMI (oui, le légendaire label de  Pink Floyd et des Beatles ! Comme quoi, avant même d'y connaître quoi que ce soit à la musique, mon cerveau et mon coeur avaient déjà choisi leur camp...)

     

    P.S. : le morceau étant trop long, je n'ai pas pu l'uploader. J'ai donc cherché une version complète satisfaisante sur YouTube, Dailymotion et Vimeo. Sans succès. Vous vous contenterez donc de celle postée ci-dessus avant de vous jeter sur le disque dès que l'occasion se présentera, puisque je sens que vous êtes déjà conquis...

     

    Soundtrack of your life

     

     

    La semaine prochaine : Michel Sardou.


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  • George Harrison - My Sweet Lord - (1970)

     

    Vous allez peut-être vous demander : "Pourquoi diable cette chanson hippie-bab-katmandouesque en guise d'introduction ?"

    Et je vous répondrai (si toutefois vous en avez quelque chose à foutre et que vous vous êtes posés la question ci-dessus en lisant le titre de cette première chronique) : parce que grâce à cet incroyable outil qu'est internet, j'ai découvert  que, le jour de ma naissance, non seulement un éléphant est mort (et, depuis ce jour-là, je le porte à mon cou), mais aussi, et  surtout, que la chanson qui était en tête du hit-parade en France ET en Angleterre le 26 février 1971 était My Sweet Lord  de George Harrison ! La preuve en un clic.

    Rétrospectivement, j'ai vu ça comme un signe de Dieu. Le sweet Lord avait posé un doigt bienveillant sur mon front tout en me soufflant à l'oreille (ou au trou de balle, je sais plus) : "Tu seras un homme de goût, mon fils" (tout bien réfléchi, ce ne devait pas être à l'oreille...). Bref, il m'offrait un Beatle en guise de cadeau de naissance. Avouez quand même qu'on a vu pire.

    Du coup, je me suis demandé dans quelle mesure l'environnement musical populaire pouvait agir sur un nourisson sensible et éveillé. Ma réflexion m'a amené à cette conclusion sans appel : on doit tout à son environnement musical populaire. Je dois tout à la musique de cette époque en général et, donc, à George Harrison en particulier, même si je ne devais découvrir réellement les Beatles que vers 15-16 ans, en plein marasme 80's (mais je vous raconterai peut-être ça plus tard), et constater que George Harrison n'était pas mon Beatle préféré.

    Bref, je me suis mis à plaindre sincèrement les gens nés le jour où Peter et Sloane, Jermaine Jackson et Pia Zadora, David et Jonathan... trônaient en haut des hit-parades ! Bon, je me moquais d'eux en même temps. Ha ha ! Quelle bande de losers sans goût ! La honte ! Et je me félicitais d'être né sous de tels auspices alors que tant d'autres devaient souffrir le martyre...

    Et puis j'ai découvert que j'étais né le même jour qu'Hélène Ségara et Romane Serda...

     

     

    Reste que l'album de George dont est tiré ce titre, All Things Must Pass, est un grand album. Le meilleur de cet ex-Beatle en solo. Mon morceau préféré n'est d'ailleurs pas My Sweet Lord, même si je l'aime beaucoup, mais le méconnu, groovy, pêchu et surprenant Art of Dying, que je m'empresse de vous offrir tout de suite, parce que je peux pas m'en empêcher. Et puis Art of Dying, pour conclure un post de naissance, je trouve ça bien.

     

    George Harrison - Art of Dying  - (1970)

     

    Soundtrack of your life

     

     

    La semaine prochaine : Hélène Ségara et Romane Serda.

     

     


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  • "A pretty girl is like a violent crime
    If you do it wrong you could do time
    But if you do it right it is sublime
    (...)
    A melody is like a pretty girl
    Who cares if it's the dumbest in the world
    It's all about the way that it unfurls"


    Je vais faire un truc que je détesterais probablement lire. Et je vais m'arracher les cheveux à le faire. Vous allez voir.

    Laissez-moi vous parler du sixième album des Magnetic Fields. Et quel album, nom d'une Chouffe au fût, un triple cd (sextuple 10") sorti sur l'excellent label indie Merge Records, 69 Love Songs.
    Le concept de l'album est assez simple, Stephin Merritt a voulu écrire 69 (il avait prévu d'en faire 100 mais il en a été dissuadé à cause du nombre de disques et puis 69, ça sonne mieux et ça fait 23 chansons par cd) chansons d'amour dans 69 genres musicaux différents. Je préviens tout de suite qu'il n'y a pas vraiment 69 genres musicaux sur l'album mais bien une vraie diversité dans les chansons, les arrangements, les instruments et même les chanteurs (Stephin Merritt bien sûr mais aussi LD Beghtol, Shirley Simms, Claudia Gonson et Dudley Klute).

    Mais commençons par le commencement, j'ai découvert The Magnetic Fields parce que je me suis forcé. Eh oui. Je connaissais de nom - comme je vous l'ai dit ils étaient chez Merge, label qui regroupe les merveilleux Neutral Milk Hotel (dont je vous parlerai certainement), The Essex Green (dont je vous parlerai probablement, un live track peut-être), The Ladybug Transistor, The Music Tapes, Superchunk. Et même Arcade Fire mais ça je m'en fous. (Et si Charlie passe par là, il y a aussi She & Him avec la délicieuse Zooey.)
    Et j'ai particulièrement apprécié les reprises de deux chansons tirées de 69 Love Songs qu'en ont fait Bright Eyes et Jens Lekman sur une compilation sortie à l'occasion des 20 ans de Merge. Bright Eyes y reprend la chanson que tu écoutes en ce moment, Papa was a rodeo (moins bien que l'originale mais ça je ne m'en suis rendu compte qu'après plusieurs écoutes de cette originale, qui est une putain de chanson comme tu peux le constater). Jens Lekman (et Tracey Thorn, la chanteuse de Everything but the girl) reprennent Yeah! Oh, yeah!, un sommet de cynisme.

    Donc je me suis forcé. Pourquoi me demanderas-tu? Je sais pas, je sais plus, j'étais là, j'écoutais de la musique pop indie sans rien demander à personne et je me suis dit pourquoi pas finalement écouter cet album culte. Ça ne m'arrive jamais ça en plus, être poussé par la prétendue cultissimité (cultitude? culticisme?) d'un album ou d'un groupe. Bref j'écoute. Mais bon, faut vraiment le vouloir hein, se farcir 69 chansons, pas toujours faciles d'accès, une voix (celle de Stephin) particulièrement grave, un thème général qui peut rebuter (pas moi, j'ai rien contre quand c'est bien fait*). Je ne me souviens plus vraiment des premières écoutes, toujours est-il que j'ai adoré cet album et quasi immédiatement considéré Stephin Merritt comme l'un des plus grands songwriters actuels (mais je n'oublie pas Jean-Jacques).

    Donc je vais parler de 69 Love Songs. Mais comment? C'est là qu'intervient ma première phrase, je vais faire un truc chiantissimement prétentieux: 69 chansons, 69 mots pour les décrire (ou ne pas les décrire), pour donner envie (ou dégoûter), un mot par chanson (ou parfois plusieurs, les règles vous savez...). Mot qui décrira la musique ou les paroles, une émotion ou une absence d'émotion. Je ne vous l'ai pas dit mais le monsieur Merritt se distingue dans ses textes par une absence totale de sincérité, une ironie, un humour noir qui font un bien fou. Ce qui n'empêche nullement de prendre les chansons au premier degré si le coeur vous en dit. Et de déprimer après 9 fois sur 10, j'ai compté.

    Bon, sur ce, je vous invite à passer directement à la fin de ce billet si cet exercice de style vous emmerde autant que moi. Toutefois, je vous offre ce deuxième extrait de l'album si vous voulez un bon truc pour faire passer la pilule indigeste qui suit. (Et en plus d'être indigeste, je ne parviens toujours pas à en cerner l'utilité...)

    Vol. 1
    1. Absolutely Cuckoo - Singalong
    2. I Don't Believe in the Sun - Calimero
    3. All My Little Words - Unboyfriendable
    4. A Chicken with Its Head Cut Off - Indifférence
    5. Reno Dakota - Rimes
    6. I Don't Want to Get Over You - Obstination
    7. Come Back from San Francisco - Hmmmhmmmhmmm
    8. The Luckiest Guy on the Lower East Side - Aaaaaaaaaaadolescence
    9. Let's Pretend We're Bunny Rabbits - Jouissance
    10. The Cactus Where Your Heart Should Be - Rien
    11. I Think I Need a New Heart - Insensibilité
    12. The Book of Love - Eternité
    13. Fido, Your Leash is Too Long - Synthétiseurs
    14. How Fucking Romantic - A cappella
    15. The One You Really Love - Houhou
    16. Punk Love - Punk?
    17. Parades Go By - Désillusion
    18. Boa Constrictor - Désespoir
    19. A Pretty Girl is Like... - Sagesse
    20. My Sentimental Melody - Pleurnicheries
    21. Nothing Matters When We're Dancing - Choeurs
    22. Sweet-Lovin' Man - Conte de fée
    23. The Things We Did and Didn't Do - Regrets

     Vol. 2
    1. Roses - Court
    2. Love is Like Jazz - Ennui
    3. When My Boy Walks Down the Street - Aveuglement
    4. Time Enough for Rocking When We're Old - Carpe diem
    5. Very Funny - Cocu
    6. Grand Canyon  - Espoir
    7. No One Will Ever Love You - Hypocrisie
    8. If You Don't Cry - Misanthropie (papapaa)
    9. You're My Only Home - "Ne me quitte pas"
    10. (Crazy for You But) Not That Crazy - Dévotion
    11. My Only Friend - Beauté
    12. Promises of Eternity - Boule-à-facettes
    13. World Love - "Love, music, wine and revolution"
    14. Washington, D.C. - Cheerleader
    15. Long-Forgotten Fairytale - Sadisme
    16. Kiss Me Like You Mean It - Gospel
    17. Papa Was a Rodeo - Sobriété
    18. Epitaph for My Heart - Mélancolie
    19. Asleep and Dreaming - Accordéon
    20. The Sun Goes Down and the World Goes Dancing - "I don't know why but I just feel like dancing"
    21. The Way You Say Good-Night - Violoncelle
    22. Abigail, Belle of Kilronan - Mâchicoulis
    23. I Shatter - Gravité

    Vol. 3
    1. Underwear - Minimalisme
    2. It's a Crime - Reggae
    3. Busby Berkeley Dreams - Nostalgie
    4. I'm Sorry I Love You - Jardinage
    5. Acoustic Guitar - Arpège
    6. The Death of Ferdinand de Saussure - Clairvoyance
    7. Love in the Shadows - Bongos
    8. Bitter Tears - Drame
    9. Wi' Nae Wee Bairn Ye'll Me Beget - Répartie
    10. Yeah! Oh, Yeah!  - Cynisme
    11. Experimental Music Love - Echo
    12. Meaningless - Adverbes
    13. Love is Like a Bottle of Gin - Définition
    14. Queen of the Savages - Anthropophagie
    15. Blue You - Moiteur
    16. I Can't Touch You Anymore - Prétentieux
    17. Two Kinds of People - Romantique
    18. How to Say Goodbye - Pandan-lagl
    19. The Night You Can't Remember - Gueule de bois
    20. For We Are the King of the Boudoir - Baroque
    21. Strange Eyes - Charabia
    22. Xylophone Track - Testament
    23. Zebra - Désinvolture

     Je vous l'avais dit. En plus c'était vraiment long et chiant à faire.

    Encore quelques mots.
    J'ai eu la chance de voir The Magnetic Fields à Amsterdam l'année dernière (chance car Stephin Merritt déteste tourner et certainement encore plus tourner en Europe). C'était dans une église (désacralisée, je rassure les bouffeurs de curés), une acoustique épatante, un groupe statique à souhait (on était assis, quel bonheur et eux aussi), des dialogues mordants, des interprétations parfaites, bref un concert mémorable. Pour (presque) finir, voici un extrait live d'une de leurs plus belles chansons que j'aurais pu mettre en musique d'intro, mais non, je vous la mets ici, All my little words:

     

    Et ce qu'il y a de bien avec les Magnetic Fields c'est que tout est bon. De leurs premiers albums synth pop à leurs derniers, la trilogie "garantie sans synthétiseur": i, Distortion, Realism. Donc n'hésitez pas à vous y plonger tout entier.



    Soundtrack of your life

     

     

    La semaine passée, Jean-Jacques Goldman.

     

    * Elle est d'ailleurs de Pierre Bachelet, Madame de Claude Barzotti, Le coup de soleil de Richard Cocciante...


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