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    "We want punks in the palace
    Cause punks got the loveliest dreams"

     

     

    C'est aujourd'hui, 29 novembre 2010, que débute la 16ème conférence des Nations-Unies sur le climat.

    "Conférence des Nations-Unies sur le climat". Ca impressionne, comme ça, mais ne vous inquiétez pas : ça ne sert à rien.
    Bon si, en fait, inquiétez-vous : ça ne sert à rien. 

     

    Copenhague, Cancun, Grenelle de l'environnement... : les 3 derniers "grands" évènements sensés lutter contre le changement climatique et la dégradation de l'Environnement ont abouti à 3 échecs (Bon, Cancun se termine le 10 décembre, donc j'anticipe un peu la mise en ligne, mais gageons que je ne prends pas trop de risques...).

    Pour Copenhague, c'est évident : il en est sorti une déclaration d'intention, un "accord" non contraignant dont certains ont osé se féliciter. Et certains ont osé y croire. Moi j'ai eu l'impression d'entendre un alcoolique clamer "demain j'arrête" à la fin d'une cuite dont il aura tout oublié le lendemain...

    Pour le Grenelle de l'Environnement dont on nous a rabattu les oreilles pendant des semaines, et qui a donné lieu à un rapport d'étape "indépendant" qui a "évalué" les prouesses de nos dirigeants (en matière de communication, certainement), rendu public le 2 Novembre - pendant que le secrétaire aux Transports présentait à la commission Développement Durable un schéma national des infrastructures de transport proposant la construction de plus de 1000 kms d'autoroutes !

    Je ne m'étendrai pas sur le fiasco (d'un point de vue préservation de l'environnement, mais je ne pense pas que l'objectif était réellement celui-là) de ce Grenelle, mais vous invite à lire le contre-bilan des Amis de la Terre.

     

    Peut-on se contenter d'acter ces échecs ?
    On peut, mais on va pas aider les générations futures comme ça.

    Peut-on attendre le retour (hypothétique, ils ne font pas grand-chose pour) du PS au pouvoir pour qu'enfin les choses changent et qu'une ambitieuse politique écologique voit le jour ?
    Arrêtez de rigoler, les 3 du fond, on parle de la fin des espèces là, quand même !
    Bon OK, la question prête à rire, mais pas la réponse : le PS est un parti productiviste, comme le PC, ou les partis de droite.
    Et qui dit productiviste dit destructeur pour les ressources naturelles.

     

    Pour faire simple : tous ceux qui nous disent que la Croissance (la majuscule est importante, c'est la même que pour Dieu) sauvera le monde sont des menteurs.

    Soit ils en sont conscients et ils protègent leurs avantages (leur pouvoir, leur richesse, leur mode de vie - celui des américains étant "non négociable", pour reprendre les mots de ce bon vieux Georges W.), soit ils n'en sont pas conscients et c'est certainement pire, parce qu'il est assez évident que production=destruction (de ressources, pour les transformer en biens matériels qu'on nous fera consommer à coup de marketing, de pubs, et de création de "besoin"). 

    La Croissance est un dogme, devenu une fin en soi, et comme toutes les croyances, il faut abattre celle-ci.

     

    So what ?

    Maintenant qu'on est d'accord sur ce point important - les politiques ne feront rien de réellement efficace - que faire ?

    Ecartons l'effrayante hypothèse selon laquelle toi, ô lecteur, tu puisses t'en foutre, de l'état de la planète.
    Attention, je ne nie pas qu'il y en ait plein qui s'en foutent, hein, mais pas toi !?!! Mmmhh ?

    Bon, commençons par le commencement : qui détruit l'environnement ? 

    1/ L'industrie (oui, même l'industrie "verte")

    2/ L'agriculture

    3/ Nous, principalement parce que l'industrie et l'agriculture nous y incitent. Ainsi que les gouvernements, en nous poussant à participer à "l'effort de Croissance" (ne pas oublier la majuscule sacrée), c'est-à-dire à consommer plus, plus, plus, plus, plus !

     

    Et donc, comment stopper la destruction de l'environnement ?

    En arrêtant de consommer.
    Nan mais partez pas, vous pouvez continuer à manger et à boire, hein !
    Y a juste à se désintoxiquer de 40-50 ans de société de (sur)consommation, rien de grave.

    Bon, sauf que les moteurs sont puissants : marketing, pub donc télé, crédits, etc... Je ne sais pas combien de fois par jour on est stimulés par la pub, donc poussés à consommer, mais le fait est qu'il y a un impact, conscient ou non.

    Et le système frôle la perfection, ayant réussi à faire de l'accumulation de biens de consommation un horizon indépassable. La voie vers le bonheur. Le but de la vie. Même les plus grands esprits de notre siècle se font avoir : "Si à 50 ans on n'a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie !". Tout est dit. 
    Il FAUT gagner de l'argent, pour pouvoir consommer. Pour accroître le PIB, cet indicateur qui ne veut rien dire. C'est certainement pour ça que les riches sont si importants (et peu importe s'ils sont les plus responsables de la destruction de l'environnement)...

    Et c'est certainement pour ça que les chômeurs DOIVENT se sentir coupables.

     

    Le bonheur, c'est simple comme un iPhone ?  


     

    Nos dirigeants sont aveugles

     

    Musique : Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band - "BlindBlindBlind" (extrait de 13 Blues for thirteen moons, 2008)

    Note: Pourquoi une vidéo ?
    Parce que ce blog n'accepte que les morceaux de moins de 10 Mo, et que les titres de Silver Mt. Zion sont trop longs pour tenir en 10 Mo. La parade : la vidéo.


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