• Extra track #09 - The Passenger

    "And everything was made for you and me
    All of it was made for you and me
    cause it just belongs to you and me"

     

     

     

    Les fidèles lecteurs, ou les ceusses qui me connaissent un peu bien le savent : il n'y a pas que la musique dans ma vie.
    Je vais vite passer le couplet qui dit qu'il y a évidemment ma chérie et mon loulou (et ma future louloute), et ma maman, et ma soeurette et mon frérot, etc... parce que c'est tellement évident que c'est inutile, et qu'en plus comme on oublie forcément quelqu'un on fait au moins un malheureux. Je vous aime tous, les poussins.

    Non, j'ai une deuxième passion, voire une première selon le moment : je suis un joueur invétéré. Ne t'inquiète pas, mon dos va bien. C'est in-vé-té-ré qui est écrit. Rien à voir avec le poulpe.
    Joueur de jeux de rôles (que j'ai déjà évoqués ici) depuis plus de vingt ans, et de plus en plus joueur de jeux de plateau. J'adore ça.

    Et comme j'aime bien partager mes passions - ce blog en est la preuve - et bien je fais partie d'une asso de jeux dynamique, la Guilde des Joueurs, sise à Gardanne.

    Et tous les ans nous organisons une convention de jeux : la Nuit Dés 6 Trouilles. Dont tu trouveras mon petit compte-rendu ci-dessous (l'original est ) :

     

    Samedi 19 Novembre.
    Après des mois de préparation dans le plus grand secret, après moult remuages de cerveau sur nombre de sujets allant de la confection des sandwichs à l'installation d'un réseau électrique, c'est le grand jour. Le jour J. The Dés Day. Le jour de la Nuit Dés 6 Trouilles.

     

    La voiture est chargée d'un fatras assez aléatoire : perceuse électrique, peau de mouton, cartons de lots gracieusement offerts par de généreux éditeurs dévoués corps et âme à la chose ludique, haut-de-forme, marteau, Olympos, Time's Up !, washboard et autres zobjets zétranges. Il est 8h35, le Peps se met en route, conscient de participer à l'édification de la Légende.

    8h55, arrivée devant la Maison du Peuple, un bien joli nom pour une salle qui va accueillir le bigarré peuple des ludistes provençaux.
    Je ne suis pas le premier - le fidèle sieur Christophe m'a devancé, mais le porteur des clés n'est pas encore là. Il ne tarde pas, et c'est lorsque résonnent les 9 coups de 9h que le rideau de fer est levé. Première difficulté, première épreuve, premières angoisses : diantre ! fichtre ! tudieu ! Nous n'avons pas la clé de la porte vitrée... Après de longues secondes où tous 3 sommes agités de tremblements, je me risque à baisser la poignée de cette diabolique porte ; c'est ouvert.

     

    Ni une ni deux nous démarrons la métamorphose de cette froide salle des fêtes comme il en existe partout en France, voire dans le monde, en une sombre antre à même d'accueillir ces gens à la réputation sulfureuse : les rôlistes. Nous pourrions ici disserter sur la bêtise de cette réputation, mais je pense que lorsque les rôlistes auront envahi le monde, ce ne sera plus qu'un sujet d'amusement. Laissons faire le temps.
    Dans le même temps, l'autre salle destinée à l'accueil de ces gens d'allure nettement plus respectable mais soyons sérieux, on ne joue pas à des jeux de société à plus de 20 ans, hein, on a passé l'âge de ces amusements (maintenant nous sommes sérieux : on regarde la télé) - les joueurs de jeux de société - se met en place. Plus sobre, mais tout aussi accueillante grâce aux sympathiques organisateurs tout entier dévoués à la cause ludique qui se feront fort d'expliquer aux intéressés les règles des nombreux jeux à disposition.
    La cantina se met elle aussi en place, mais je ne découvrirai tout le travail accompli que lorsque j'aurai une minute pour souffler, soit après la mise en place des boxs destinés à accueillir les tables de jeux de rôles. Vers 14h.
    C'est beau, cette émulation de groupe, tous ces gens qui oeuvrent ensemble à l'édification matérielle de ce qui n'était qu'un projet dans l'esprit de la Déco Team. Pendant que certaine se démène avec les panneaux grillagés, des équilibristes usent de l'échelle pour que la fée électricité illumine les tables de jeu, ou pour décrocher les fanions laissés là par ceux qui nous ont précédés. Puis on découpe des planches, on perce des planches, on agrafe du tissu, on sort le tapis rouge, etc... Le petit monde se met en branle, et le tout est terminé sur le fil. Certes, il nous a manqué de quelques dizaines de minutes pour peaufiner le tout, mais c'est déjà tellement bien que les participants n'y verront que du feu. Le feu sacré d'une association à l'unisson (ça en jette, hein, "feu sacré d'une association à l'unisson" !).
    Alors oui, pris dans cette frénésie nous aurons un petit loupé sur l'accueil des participants en avance sur l'horaire, et nous serons à deux doigts de louper l'arrivée en gare d'Aix des auteurs d'Eleusis (futur bombe des studios John Doe, qu'on se le dise), les chaleureux Nicolas et Lionel avec qui j'aurai la chance d'échanger plus tard dans la journée la soirée la nuit. Heureusement, JR sera sur les lieux à temps !
    Mais pas de fausse modestie : le résultat sera à la hauteur de ce qui avait fleuri dans la tête des membres de la Déco Team, et c'est beau de voir des songes se matérialiser.

    Tandis que les derniers détails se mettent en place, les premiers participants sont finalement accueillis comme il se doit, et très vite nous remarquons que l'affluence record de l'an passé sera pulvérisée !
    Entre deux réglages d'organisation et un passage de costume + maquillage à l'arrache j'accueille un peu trop rapidement à mon goût Camille et Philippe, les auteurs des Chroniques des Féals (le jeu de rôles dans l'univers des romans de Mathieu Gaborit, déjà connu des rôlistes pour nous avoir enchantés avec Agone), et Gaëlle et Pierre, soit l'auteure (avec le sieur Brand que les rôlistes connaissent forcément) et l'illustrateur de Guts, le premier jeu qui sera édité par les toutes nouvelles édition du Lapin Marteau. Un grand merci à elles et eux de s'être joints à nous !

     

    Les premières parties de jeux de rôles se lancent, nous devons gérer l'affluence et ajouter en urgence une table supplémentaire, et en parallèle les premiers parcours de jeux de plateau débutent, pris en main par messieurs Guillaume et Damien, rapidement rejoints par Sylvain, et un peu moins rapidement par moi-même.
    Voilà, c'est sur les rails. Après une explication de Small World, je souffle un peu, il est 15h.

    Anthony, lui, ne souffle pas et commence son marathon : les allers-retours entre la cantina et les tables de jeu afin de sustenter les participants sans casser le rythme des parties. Il alimentera ainsi le travail impeccable des dévoués nourrisseurs de joueurs : Séverine et Christophe, rejoints en soirée par Bart qui tiendra la cantina jusqu'à l'extinction des feux, vers 4h. Ils en ont vu défiler, des kilomètres de baguette et des litres de café !

    Je retourne rapidement aux affaires côté jeux de plateau et me lance dans l'explication des règles d'Olympos, un jeu qui sera bien apprécié. Ensuite je resterai de ce côté, juste "dérangé" par la journaliste de la Provence pour lui expliquer dans le détail ce que tout ce beau monde fait ici.

    Vers 20h, Sylvain et moi commençons à préparer la tombola qui permettra à chaque participant de repartir avec un lot confectionné à partir des dons de nos généreux partenaires. La tombola commence vers 21h, et sera bouclée en une vingtaine de minutes, ce qui est un exploit pour que près de 90 personnes choisissent leur petit cadeau !

    Du coup le timing est parfait, chacun peut retourner vaquer à ses occupations : choix du jeu de rôle nocturne pour les uns, jeu de plateau pour les autres, collation méritée pour la plupart, et départ pour les rares participants qui ne resteront que l'après-midi.
    Le temps de ranger les cartons vides de la tombola, je pars moi aussi me sustenter un peu, parce que bon c'est pas tout ça mais ça creuse, toute cette activité...

     

    Ma nuit sera comme je l'aime en convention : de l'échange avec quelques joueurs, avec d'autres orgas, d'excellentes parties de Fame Us sur une table de la cantina avec plein de rires et de mauvaise foi, prêts à aider Bart si rush il y avait, puis encore une explication des règles d'Olympos un peu plus tard dans la nuit, explication qui se transformera sous l'insistance des sympathiques joueurs à une participation qui me conduira jusqu'à environ 3h du matin, mais je n'en suis plus très sûr... Ce dont je suis sûr c'est que je finis 2ème, derrière monsieur Philou ; ce qui est normal vu qu'il y a apparemment une règle qui veut qu'à la fin, c'est Philou qui gagne. Et moi je suis du genre à respecter les règles.


    Les parties cessant, on attaque doucement le démontage, qui sera heureusement plus rapide que le montage. Le plus long reste le désagrafage du tissu réalisé avec minutie et l'envie féroce d'un lit (là je sais qu'il ne faut pas que je m'arrête ; si je m'assieds je m'endors...).
    Vers 4h30 du matin la salle est vide, il ne reste plus qu'à balayer....sans balai... Pendant que 2 sympathiques auteurs ayant tenu en haleine 2 tables de joueurs ravis de leur découverte d'Eleusis attendent sagement que quelqu'un leur offre le gîte. Je me sacrifie, et nous arrivons chez moi vers 5h15. Dépliage de clic clac, préparation de lit douillet pour mes 2 hôtes, et on se couche vers 5h30, ou pas loin.

    Le lever vers 11h est moins difficile que je ne le craignais, et quand je sors de la douche le café est en train d'être préparé. J'en avale une tasse avant de filer à la boulangerie pour remplir l'estomac de Nicolas et Lionel, ainsi que le mien qui le réclame avidement !
    Tout va très vite, nous discutons à bâtons rompus jusqu'à ce que je dépose ces jeunes gens à la gare vers 13h10.

    Je rentre retrouver ma chérie et mon loulou. Il est 13h30. La vie peut reprendre son cours normal.

     

    Mais déjà j'envisage comment faire une édition 2012 encore plus géniale !

     

    6trouille

     

     

    PS : tu te demandes pourquoi "The Passenger" pour illustrer cet article, hein ?
    Facile : c'est l'une des meilleures chansons du monde, du coup fallait bien que je la case, hein. Et puis les paroles mises en exergue collent plutôt pas mal au truc, je trouve.

    Allez, à bientôt pour parler musique.

     

     

    « Track #25 - Death of a PartyTrack #26 - Bored »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    1
    Eddy Cordy
    Lundi 28 Novembre 2011 à 14:13

    C'est super Peps mais tu crois que c'est en t'enfermant dans une autre réalité que tu sers la société? Ah elle est belle la jeunesse. Des serial killers en puissance je vous dis.*


    Sinon, les seuls jeux de société de ce genre auxquels j'ai joué une ou deux fois sont les Colons de Catane et Shadow Hunters. Je vous dis pas combien de temps il m'a fallu pour comprendre les règles mais dès qu'on se prend au jeu, ça devient sympa.


     


    * si tu parviens à reconnaître cette formidable imitation, tu peux gagner une année gratuite à la Guilde des Joueurs.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    Mercredi 21 Décembre 2011 à 10:06

    Salut Eddy, ça rulzzzzz depuis le temps ?

    les Colons de Catane c'est le fondateur du jeu de société moderne, mais j'aime pas trop. Trop aléatoire pour un jeu "sérieux". Shadow Hunters est bien distrayant, et s'il t'a fallu du temps pour comprendre les règles de ce jeu, tu m'inquiètes.

    Essaie "Dobble", c'est fendard et mon fils comprend les règles ; tu devrais y arriver !

    3
    Eddy Cordy
    Mercredi 21 Décembre 2011 à 18:46

    Ça rulz ma poulz. Et toi?


    Bon, j'ai pas compris ton "aléatoire" (je n'ai plus la moindre idée des règles de ce jeu) mais je te crois sur parole.
    J'essaierai Dobble quand je viendrai te dire bonjour et que tu m'accueilleras dans ta nouvelle baraque.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :