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    "I get bored, I get bored, I get bored, I wish for a real one"

     

     

     Au début, quand j'ai établi ma playlist il y a maintenant un an (oui, ce blog est né un 13 décembre, comme son papa), c'était "My own Summer (Shove It)" qui était prévu pour illustrer cette période métallique de ma vie. Du coup ne va pas te moquer de la photo de Fred qui illustre ce "Bored", vu qu'elle était sensée illustrer cet own summer, à l'origine du Grand-Tout-qui-créa-ce-blog. Elle aurait été bien, hein, cette photo, pour illustrer un été bien chaud ? Ben voilà que Mon Bon Vouloir fait qu'elle illustre finalement ce type qui s'ennuie. Ouais. Des fois faut rappeler qui est le patron. Moi. En fait je suis même pas très loin d'être tout seul, à force de délaisser cet espace virtuel.

     

    Pourquoi ? Oui, pourquoi ??? te demandes-tu fébrilement. Pourquoi ce changement d'avis ?

    J'ai deux bonnes excuses :

    1/ Il s'avère, pour être tout-à-fait honnête, que je n'avais pas écouté les Deftones depuis bien longtemps, et que dans mes souvenirs confus (c'est qu'il y en a des trucs dans ma tête, alors pour s'y retrouver c'est pas toujours facile, vois-tu)(rien à voir avec l'âge, jeune con !) Around the Fur était sorti avant Adrenaline, donc "My own Summer (Shove It)" était sorti avant "Bored". J'avais faux dans ma tête. Oui, les fans peuvent me flageller à mort avec des figues fraîches, car j'ai péché devant Saint-Moreno. Mea culpa, mea maxima culpa.

    2/ Les paroles. Ce "I get bored" me fait envie. Parce qu'en ce moment j'aimerais m'ennuyer, et me dire "tiens, et si j'offrais un peu de ma prose à mes fidèles lecteurs qui sont passés de l'impatience à l'indifférence, voire - horreur - à l'oubli virtuel ?"
    Mais non. En ce moment ma vie est très, TRES remplie. Que de choses bien, note-le bien : notre second enfant devrait pointer sa frimousse d'ici 2-3 semaines (happy Peps !), et disons pour résumer que la grossesse de ma femme de ma vie a été ponctuée de moult moments faits de chaos et de stress. Ceci dit, je dois reconnaitre à ma belle qu'elle a toujours été honnête avec moi ; dès notre rencontre elle m'avait prévenu que la vie à ses côtés ne serait pas un long fleuve tranquille. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle ne me l'a jamais autant montré que durant cette grossesse, qui en plus se cumule avec l'autre belle chose qui arrive : une maison. Enfin. Après environ un an et demi de recherche. Une quête. Avec ses incertitudes, ses rebondissements, ses échecs, ses remises en question. Et un final assez jubilatoire !
    Pendant longtemps nous cherchions à acquérir un terrain avec l'ami Guillaume pour construire une maison  bioclimatique type ossature bois remplissage fibre de bois ou ouate de cellulose (cette dernière avait ma préférence, mais apparemment la mise en oeuvre est plus complexe). Ecologique, basse consommation : le top, pour nous. On a visité pas mal de terrains, souvent c'était vite tranché (indivisible, ligne haute tension qui grésille en permanence, super pentu, etc...), des fois c'était trop cher. On arrivait au bout du truc, et on le sentait. Du coup on commençait à regarder un peu dans l'ancien. Là on n'a pas visité grand-chose, parce que je suis très chiant et que je ne voulais pas d'une maison en parpaing avec de la laine de verre (parce que dans quelques années on se rendra compte, comme de par hasard que c'est pas de bol, que ces petits bouts de fibre c'est un peu cancérigène comme les fibres d'amiante, mais promis juré nous les gentils industriels on le savait pas que sinon jamais on se serait palpé des millions en se tamponnant le coquillard de la santé des gens - on n'est pas une industrie pharmaceutique, nous, on fait attention à la santé des gens, nous.), mais de l'ancien avec de la vraie pierre dedans.Sauf que c'est rare. Donc c'est cher. Offre, demande, loi du marché et autres gros cacas fumants que malheureusement on est obligés de mettre les pieds dedans si on veut sa maison. Maizunbeaujouroupeut-êtreunenuit, un bandit agent immobilier nous propose de visiter avec l'ami Guillaume une maison dans un petit écrin de verdure, qui selon lui devrait nous plaire. Bon, c'est des parpaings avec de la laine de verre, il connait mon aversion pour tout ça, mais nous pousse quand même à visiter. Le malin. Une propriété avec deux maison mitoyennes sur 5400 m² de terrain aménagé, verger, piscine, balançoire : cadre de rêve. Paf ! Je révise ma radicalité écolo en argumentant avec ma conscience : "oui mais vois-tu, maconscience, quelque part acheter une maison ancienne c'est plus décroissant que de faire construire, hein ! Pas de matériaux tous neufs utilisés, pas de consommation d'énergie durant le transport des matériaux ou le chantier. Du tout bon, nan ? Et puis là t'as de quoi le faire ton potager bio, et même que t'as jamais envisagé un verger de cet acabit, hein, avoue ! 25 fruitiers maconscience !! Tu craques, là, hein ? Et puis bon, promis on fera une rénovation écologique. Promis." Elle a craqué. Je suis impatient comme un gamin avant Noël.
    Mais comme on crée une copropriété, y a de la paperasse en plus, un acte notarier en plus, et du coup plein de rendez-vous, de coups de fil, et c'est un peu fatigant, combiné avec le taf et la grossesse. Et comme si c'était simple ça serait pas drôle, de gros stress avec les autres bandits : les banques. Mais bon, tout rentre dans l'ordre petit-à-petit, et j'ai l'esprit de plus en plus libre, ou au moins de plus en plus en février 2012, lorsque la pitchounette sera arrivée, qu'on aura déménagés et qu'on vivra à quatre dans notre coin paisible. A côté d'un voisin qu'on aura choisi. Vous pourrez venir goûter nos fruits, promis.

    Bref, to get bored, je vois ça comme un luxe que malheureusement je ne peux plus me payer en ce moment...

     

    Et la musique, alors ? Ah oui :

     

    Track #26bis - My Own Summer (Shove it)

     

    "The shade is a tool, a device, a savior
    See, I try and look up to the sky
    But my eyes burn"

     

     

     T'as vu un peu cette pirouette pour que finalement la photo de l'ami Fred colle à l'article ?!

    Ouais, des fois j'arrive encore à m'étonner. A 36 ans.

    Les Deftones, je les ai rencontrés dans la légendaire cox jaune de l'ami Romu, avec Adrenaline et son excellent morceau d'introduction, "Bored", que tu es peut-être encore en train d'écouter. Si tu me suis depuis un an, ou si tu jettes un oeil à la playlist de la bande-son de ma vie, tu remarques vite que le metal n'est pas le style musical dans lequel je me vautre le plus volontiers. Et quand je m'y plonge, c'est plutôt dans la branche industrielle de ce courant musical, accompagné de Nine Inch Nails ou de Ministry. Je n'ai jamais réussi à accrocher au vieil hard rock d'Iron Maiden ou de Metallica, pourtant très souvent écouté dans la caisse de Romu ou de Steph. Ca me semblait trop daté, limite désuet. Pas dnué d'intérêt (Ride the lightning de Metallica est un bon album, et pas que parce qu'il y a un titre qui parle d'appel de Cthulhu !), mais je trouve que ça a mal vieilli.
    Mais ce "Bored", là, avec son riff introductif bien aggressif et sa voix plutôt posée et mélodique m'a directement parlé. Puis "Nosebleed" avec encore un bon riff assez imparable, un break tout en tension comme je les aime, et une bonne maîtrise de "l'explosion". "Root", "Birthmark"... ouais, vraiment un bon album ! Ill ne m'a pas fallu longtemps pour que je me le récupère, cet Adrenaline, qui a beaucoup tourné dans ma caisse. "Engine Number 9" me semble être une prémisse de ce que fera quelques années plus tard l'autre groupe de metal que j'ai écouté : System of a Down (toujours sous l'impulsion de Romu et Steph, mes dealers de metal et de punk).

     

    Puis j'ai donc récupéré Aroud the Fur, le deuxième album du groupe, et ce titre au moins aussi puissant que "Bored" : "My Own Summer (Shove it)". Encore du riff imparable, encore une voix posée, et encore de l'explosion maîtrisée. Une recette qui marche plutôt bien sur moi. Mais le reste de l'album ne me fera pas l'effet d'Adrenaline, faut bien l'avouer... Ecoutable, hein, mais à part "My Own Summer (Shove it)", rien de transcendant je trouve.
    Du coup, je n'ai pas suivi la suite des Deftones. Je pense me souvenir que l'ami Valou m'a dit beaucoup de bien de White Pony, mais je n'y ai jamais jeté une oreille ; pourtant il a plutôt bon goût le zouave !
    Certes, j'aurais pu rattraper mon retard sur la discographie des Deftones (l'écriture de ce billet m'a déjà permis de voir qu'ils ne s'étaient pas arrêté après ce White Pony, vu qu'ils ont encore sorti trois albums après celui-là), mais j'ai retenu la leçon de Blur, où je me suis échiné à me replonger dans tous leurs albums, et du coup j'ai mis deux mois à boucler l'article. J'ai décidé d'apprendre un peu de mes erreurs, et si je veux continuer à faire vivre ce blog - oui, je le veux - alors il va me falloir écrire de façon plus directe, en un jet ou presque. Ce que je vais tenter de faire pour reprendre un ryhme un peu plus soutenu que depuis juillet !

     

    A bientôt, donc !

     

     

    Deftones

    Photo : Fred Javelaud           

     

     


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