• "Immerse your soul in love"

     

     

     

     

    Je t'aime   mon ko lo fon   u'm wloloho   ko kicinio   Ich liebe Dich  I love you   أُحِبُّكِ    ki sakihitin   né bi fè   mi klôa   мин хинэ яратау   maite zaitut   me gwes wè   Кахаю цябе   ma kia bé nà   volim te   karout a ran ac'hanout   обичам те   mi lobi you   t'estimo   gvgeyui   ti tengu cara   mwen enmen   jeg elsker dig   m'bi fê   na tondi wa   eni a hnimi eö   te quiero   mi amas vin   ma armastan sind   eg elski teg   minä rakastan sinua   un nyi wan nu we   tá grá agam duit   rydw i'n dy garu di   mi ko me   Σ' αγαπώ   rojhayhû   aloha wau iā ‘oe   mai tumse pyar karta hoo   kuv hlub koj   szeretlek   saya cinta padamu   ég elska þig   愛してます。   hamlagh-kem   mu me zola nge   ningwendete   ami nkuswele   ndagukunda   t'aimi   te amo   es tevi mīlu   mi te amu   na lingi yo   aš tave myliu   ndakhuyanza   nkwendha   ech hunn dech gär   aku cinta padamu   enikku ninné ishtamaanu   tia anao aho   inħobbok   kei te aroha au i a koe   mi ding wo   un lon o   Би чамд хайртай   mam nong-a fo   te voglio bene   ma timilai prem garchhu   jeg elsker deg   æз дæ уарзын   men seni sevaman   mi ta stima bo   دوستت دارم   mido yidouma   kocham cię   amo-te   hanga rahi au kia koe   kamaù tut   te iubesc   Я тебя люблю   ou te alofa ia te oe   mbi yé mô   स्निह्यामि त्वयि   deu t’amu   я те волим   ke ya ho rata   anaou tiakou   ngam hwandzo   ni su hu vendza   ndinokuda   ľúbim ťa   waan ku jecelahay   aye go bani   na moula   ira fan ma   jag älskar dig   nakupenda   ua here vau ia oe   jigarata bihrum duhtari hola   мин сини яратам   miluji tě   sun ho ez   ฉันรักเธอ   na kirinla gaguidou   ofa atu   ndji mukunanga   seni seviyorum   seni söýärin   мэн сэни ынакшир   minä armastan sindai   anh yêu em   ma wou ndoune   ndiyakuthanda   Мин эйиигин таптыыбын   gu ba'adag em   men nkon' wou   ich hob dir lib   ni wu rondi   moni ife e   ngiyakuthanda   je t'aime.

     

    Joyeux anniversaire !

     

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  • "Chained to the pillars
    A 3-day party
    I break the walls
    And kill us all
    With holy fingers"

     

     

    Cinq albums.

    Cinq albums ont suffi à créer le Mythe Pixies. Cinq albums en cinq ans. Cinq oeuvres magistrales. Offertes par quatre lutins magiques.

    Et moi, comme un con, j'arrive après la bataille !
    Je découvre les Pixies en 94, soit trois ans après la sortie de Trompe le Monde. Et je commence par Doolittle. Et donc par "Debaser", qui met déjà la barre très haut.

    Avant de rentrer dans le vif du sujet, je dois te confesser, génial lecteur, que je suis jaloux. Je ne sais pas bien de qui, ou de quoi, mais je suis jaloux de ne pas avoir découvert les Pixies à leur naissance, de ne pas les avoir accompagnés jusqu'à l'apogée, et de ne pas avoir participé à leur enterrement. Ma chérie, par exemple, les a vus en concert alors qu'ils étaient encore en activité, et ça c'est dégueulasse ! Bon apparemment c'étaient pas des bêtes de scène, donc ça atténue un peu ma jalousie, mais n'empêche. C'est un groupe majeur. Mythique. On touche au divin, là, que diable !
    Ouais, j'aurais aimé assister à la construction du Mythe plutôt que de juste y adhérer, avoir l'impression d'être un suiveur.
    Prenons Jésus : y a les apôtres, qui ont direct flairé le bon coup, qui ont suivi la bonne personne, qui avaient un certain sens de la hype. Et y a les chrétiens, qui s'extasient devant un type qu'ils n'ont même pas connu - et dont on n'a en plus aucun enregistrement, ce qui au moins n'est pas le cas des Pixies. Ben j'aurais bien aimé être un apôtre des Pixies plutôt qu'un simple croyant.
    Enfin bon, y a pire, y a les mécréants qui ne connaissent pas les Pixies, ou pire ceux qui connaissent mais qui n'aiment pas. J'ai du mal à comprendre. Des fois je peux comprendre qu'on n'aime pas ce que j'écoute, parce que ça peut friser l'inaudible, mais les Pixies ça me parait être de l'alternatif très accessible, à l'oreille.C'est pas grave, on les exécutera ces blasphémateurs.

     

    Et donc les quatre lutins me refourguent pour commncer "Debaser". Pouf, riff imparable, voix accrocheuse, chien andaloux, tête qui gigote en rythme, pied qui bat la cadence : Pixies 1 - Peps 0. Je te cacherai pas plus longtemps que ça a fini par un 15 à 0 assez jouissif. "Wave of Mutilation", "Monkey Gone to Heaven", "Here comes your man" et sa basse inoubliable pour les plus classiques, et les OVNIs type "Mr Grieves", le punkoïde "Crackity Jones", "Silver" que j'aime particulièrement, etc...
    Pour finir avec ce monumental "Gouge Away" tout en tension. Toujours une ligne de basse basique mais imparable, une gratte qui se retient, et l'explosion quasi-orgasmique. Ce morceau, je l'ai écouté en boucle. Et je le fais encore. Kurt Cobain a souvent évoqué les Pixies comme une influence majeure, et pour moi l'alternance tension / explosion de ce "Gouge Away" renvoie directement à "Smells Like Teen Spirit".

     

    Il était évident qu'après être tombé sur Doolittle, il fallait que je me jette sur le reste de la discographie.

    Comme je suis un gars plutôt méthodique, je procède chronologiquement et m'attaque donc au CD qui reprend Surfer Rosa & Come On Pilgrim, deux en un, c'est tout bien.
    Et c'est tout bon, en plus !
    Evidemment, "Where is My Mind ?" est l'un des plus beaux morceaux de tous les temps. Evidemment j'aurais pu la choisir pour illustrer mon hommage aux Pixies. C'aurait été nettement plus marketing, certes. Mais si tu savais ce que je pense du marketing...
    Ouais, "Where is My Mind ?" est un titre majeur de l'histoire du rock. Mais :

    1/ c'est mon blog, je fais ce que je veux, je me balade tout nu si je veux, et je mets "Gouge Away" au lieu de "Where is My Mind ?" si je veux.

    2/ Je sais pertinemment que tu connais "Where is My Mind ?". Soit parce que tu connais un peu la musique quand même, soit parce que tu as vu Fight Club qui fait donc maintenant partie de tes films cultes, et que du coup tu as lu d'autres bouquins de Chuck Palahniuk qui écrit plutôt bien, n'est-il pas ?
    Donc je te mets un autre morceau magistral des Pixies, histoire de me donner une chance de te faire découvrir autre chose. Et si tu connais déjà ce morceau tu te dis forcément "encore un excellent choix de ce con de Peps", donc tout le monde est content. C'est la belle vie.

    Bref, j'ai fait un excellent choix qui retranscrit au mieux ma première rencontre avec les Pixies, et la claque que m'a mis ce "Gouge Away".
    Il n'empêche que "Caribou", premier morceau du premier album, est déjà un putain de morceau. Que la basse de "Gigantic" est déjà gigantesque. Que "Vamos" est déjà d'une impressionnante maturité, je trouve.
    Y a pas à chier, les Pixies démarraient très fort.

     

    Bossanova succède à Doolittle.
    Et commence par la reprise de "Cecilia Ann" (des Surftones), excellent morceau emblématique de la surf music.
    Puis enchaîne peinard des titres bombesques. "Velouria", "Is She Weird ?", "Dig For Fire", "Hang Wire", etc...
    Je vais m'arrêter un peu sur deux morceaux qui rejoignent mon meilleur à moi des Pixies : "All Over the World" tout d'abord, que je trouve simplement sublime. Que j'aurais pu aussi mettre en exergue, sous les feux de la rampe, à la place de "Gouge Away", mais je te renvoie à l'explication de mon excellent choix ci-dessus.
    Et "The Happening". Parce que ce morceau a la plus belle fin de morceau que je connaisse ! Une fin comme celle-là, il faut la souligner. La surligner. S'endormir avec dans un coin de la tête. Tiens, je me la mets, là, cette chanson magnifique. Ouais, je suis un guedin et j'aime bien avoir des chansons dans la tête avant de m'endormir. Putain c'est beau, tu assistes en direct à ma chair de poule pour cause de génie musical ! (en fait non, pas en direct vu que tu ne peux pas lire en même temps que j'écris, ce qui vaut mieux pour tout le monde parce que tu verrais que j'écris tout ça d'une traite, sans même me relire, mais avec parfois des loooooongues pauses durant lesquelles l'ennui te guetterait. Pauses nécessaires parfois à la numérisation d'un album - car oui, évidemment monsieur HADOPI que j'ai tous les albums dont je parle et dont je diffuse la musique à titre privé avec tous les droits qu'il faut, non mais ho !

    Faut que je t'avoue un truc, puisqu'on est assez intimes, hein, maintenant : pendant longtemps c'était Doolittle mon album préféré des Pixies, mais de plus en plus je pense que c'est maintenant Bossanova. C'est grave ?
    (Raaaahhh !!!! Cette fin de "The Happening" est vraiment trop parfaite !!! Je m'en remets une couche !)

     

    Et Trompe le Monde alors, me diras-tu ?

    Attends, je finis d'écouter "The Happening" et on en parle, OK ?

    ....

    Ben écoute, Trompe le Monde ça doit être l'album des Pixies que j'ai le moins écouté. Donc, à brûle-pourpoint (c'est beau, cette expression un peu tombée en désuétude, non ?), je te dirais que ça doit être celui que j'aime le moins.
    Mais évidemment c'est aps aussi simple.
    Là par exemple la fin de "The Happening" étant arrivée à son terme, je lance Trompe le Monde et le titre éponyme est déjà une excellente entrée en matière. Plus rugueuse que les précédents albums, je dirais.
    La suite s'enchaîne bien, "Alec Eiffel" est très bon, avec encore une fin que j'aime bien !
    Bon, "The Sad Punk" me fait ni chaud ni froid - je lui préfère le "Sad Skinhead" de Pascal Comelade (excellentissime, cliquez !)(sauf évidemment si vous êtes en train d'écouter la fin de "The Happening"), dans un tout autre genre. "Head On" est une bonne reprise de Jesus & Mary Chain. Tout passe plutôt bien, mais... voilà, ça reste pour moi l'album le plus faible des Pixies. Reste que "Lovely Day" est très très bon, et le finish "Thhe Navajo Knows" aussi. Bref, un bon album, mais juste un poil en-dessous de ce qu'ont pu donner les Pixies.

     

    Ouais, y a pas à chercher la petite bête : The Pixies est un groupe majeur. Tout est bon, ils se sont pourris la gueule avant de faire de la merde, et c'est une excellente chose !

     

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  •  

    "La Jeunesse emmerde le Front National !"

     

     

     

    Ouais, je sais.

    Tu t'impatientais, tu venais chaque jour voir si enfin ce feignant de Peps avait pondu un truc. Et chaque jour tu trépignais. Chaque jour tu me haïssais. Chaque jour tu t'inquiétais. J'entends d'ici tes cris de détresse, tes craintes quant à cet hypothétique voyage d'agrément au Japon.

    Ah, tiens !
    Le Japon.
    Tu auras remarqué, lecteur adoré dont la vivacité d'esprit n'a d'égal que l'oeil aguerri, que ma dernière livraison scriptoriale date du 11 Mars. Autant dire qu'elle a fait l'effet d'une bombe, et que mon battement d'aile de papillon n'aura pas été sans conséquence de l'autre côté du globe...
    Et je t'avoue que j'en aurais eu des choses à dire depuis ce 11 mars. Parce que je te confesse que si je t'ai fait ces infidélités, n'assumant pas ma livraison hebdomadaire comme à l'accoutumée, c'est parce que depuis le 11 mars le monde va trop vite pour moi. Déjà le début de cette année 2011 a été assez riche avec les révolutions tunisienne et égyptienne, mais j'arrivais à tenir le rythme sans trop de heurts. Mais depuis la séquence tremblement de terre/tsunami/Fukushima, c'est le déluge d'informations, et les évènements nucléaires de Fukushima m'ont quelque peu scotché à l'actu, mélange de fascination malsaine pour ce que l'homme peut créer de mieux comme outil d'auto-destruction et d'incompréhension devant ces images pré-apocalyptiques.
    Je reviendrai sûrement sur la sortie du nucléaire dès que j'aurai retrouvé mon rythme de croisière, que je me serai appesanti sur les Pixies, et que j'aurai un peu de temps pour préparer un truc pas trop débile.

     

    Ce voyage multimédia m'a conduit, ensuite, en Lybie chez ce gros malade de Khadafi.
    Franchement, j'y croyai à la victoire des insurgés. Faut dire que mon penchant naturel est à l'insurrection, même si je suis trop confortablement installé dans la vie pour prendre les armes - oui, je suis lucide, mais ça ne m'empêche pas de préparer doucement mon plan de bataille pour réduire ma dépendance au  nucléaire, peinardement mais néanmoins méthodiquement. On en reparlera quand j'aurai plus de choses à en dire.
    Mais bon, le temps que le corps mou de l'ONU se décide à se positionner, Khadafi a un peu repris la main, et il a fallu qu'il fâche tout rouge notre nabot fier comme un coq en dévoilant qu'il avait financé sa campagne présidentielle pour que tout s'accélère et qu'on balance du missile (à un million d'euros le missile selon mon boss, le trou de la Lybie va bientôt dépasser le trou (virtuel) de la sécu !). Fait étrange à ce sujet : j'entendais hier aux infos radios que quatre chars lybiens avaient été réduits en cendres, mais le propagandiste oubliait de traduire ça en nombre de morts. Remarque, c'est vrai que depuis l'Irak, les américains nous ont appris que la guerre est propre et que les frappes sont chirurgicales. Un conseil : n'allez jamais vous faire opérer par un chirurgien américain : ils utilisent des tronçonneuses en guise de scalpel...

     

    Et puis il y a eu ces cantonales, passées en loucedé tant l'actu internationale est riche et sensationnelle (ça faisait longtemps qu'on avait aussi peu parlé de faits divers, c'est dire !). Ces cantonales dont évidemment le parti du président préférait ne pas trop parler, ce que les médias ont bien assimilé.
    Et ce putain de score du FN. Révoltant. Flippant.
    Bien sûr qu'on s'y attendait, avec tous ces gros cons de "stratèges" de droite qui veulent récupérer l'électeur un peu crétin du FN en appliquant le programme de ce parti anti-démocratique qui ose se parer des vertus bafouées de la République. J'ai beau n'avoir aucun amour de la république, de la nation ou de tout autre type de frontière, ça me laisse pantois de voir que la le pen s'en  sorte aussi facilement avec des ficelles aussi grosses...
    Bon, quelque part, les choses sont plus claires (si j'ose dire...), on peut plus facilement compter les troupes racistes de notre cher pays qui orne le frontispice de ses mairies de ce joli mensonge : "Liberté, Egalité, Fraternité". Le FN comme l'UMP se torchent avec ces trois mots, et font tout pour remettre au goût du jour trois autres mots (maux) tout aussi célèbres : "Travail, Famille, Patrie".
    Vichy n'est pas loin, et la pastille va faire mal au cul.

    Oui, je disais donc : troupes racistes. Parce que ça commence à me les briser menu de lire ou d'entendre l'électeur du front national qui se justifie de son vote en évoquant le vote sanction, le signal d'alarme, le y-en-a-marre-de-ces-politiques-qui-abusent-des-deniers-publics et autres vomitives logorrhées récitées la main sur le coeur par ce qu'il convient d'appeler par leur nom : des racistes. Des putains de racistes, et rien d'autre.
    Petit con, tu assumes ton vote, maintenant va falloir aussi assumer ce que tu es et arrêter de te cacher derrières des excuses bidon qui te sont servies sur un plateau d'argent par des médias qui font semblant de chercher à comprendre ce que tout le monde sait, au fond : toi, le sympathisant, l'électeur du FN, t'es qu'un sale raciste bas du front. Et t'as même pas les couilles de l'assumer.
    Pourtant tu pourrais, hein, vu que tu es de plus en plus, en France et aussi un peu partout en Europe. En Autriche et en Italie, notamment, où tu as réussi à foutre des ordures au pouvoir (ouais, des ordures bien pires que celles contre qui tu dis voter, petite tête).

    Je dis raciste parce que ça parle, ça claque et ça bouscule la petite crotte qui se le prend dans les dents, mais en fait tu es plutôt xénophobe. Tu as une excuse, je veux bien l'admettre : tout est fait pour que tu le deviennes, et notamment notre petite crotte au pouvoir, avec ses thématiques fort subtiles du style la place de l'islam, le retour de la barbe dans les banlieues et autres phénomènes que sarkozy amplifie avec son doigt accusateur et ses analyses bas de gamme qui doivent faire pleurer tous les sociologues.
    On t'a insinué qu'il fallait avoir peur de l'étranger : tu as bien compris le message, tu as peur de l'étranger.
    C'est bien, ça change un peu du juif qui a déjà beaucoup encaissé ces dernières décennies, et de l'homo qui est maintenant plutôt hype (il le sera beaucoup moins quand le FN montrera son vrai visage et que la le pen enlèvera son masque de "résistante" - oui, parce qu'elle en a fait aussi un point fort de sa communication au moment de l'épiphénomène des prières dans la rue : le FN est un parti de "résistants" face à l'ennemi enturbanné... - et remettra sa tenue de réactionnaire, applaudie par Zemmour, lui même applaudi par l'UMP).

    Y a deux-trois trucs quand même que tu as oublié, je pense, petite crotte qui vote FN parce que "le système est pourri" (alors qu'on le sait que t'es raciste, va, ça sert à rien de te frustrer comme ça, assume !) : le système n'a jamais été aussi pourri que quand le FN était au pouvoir. A Vitrolles, Toulon ou Marignane par exemple. Tu as tellement envie d'entendre le tous-pourris que tu en oublies les bases : les plus pourris sont ceux pour qui tu votes, mou du bulbe !

     

    Les amis, faut lutter sur tous les fronts, et faire gaffe aux contaminations croisées. Aux particules radioactives et aux particules nationalistes. Les deux sont difficiles à arrêter, et je ne saurais dire laquelle est la plus dangereuse... 

     

    Elle fait du bien, la rage Bérurière, en ces temps troubles. Mais elle fait mal, aussi, parce qu'elle nous rappelle que la lutte anti-faf de la fin des années 80, avec le SCALP, Ras l'Front et toute la scène alternative, elle n'a pas éradiqué le mal.

     

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  • "Violently happy ! 'cause i love you
    Violently happy ! but you're not here
    Violently happy ! come calm me down
    Before i get into trouble"

     

     

     

    Björk, c'est l'une des influences musicales fortes que nous avons en commun avec ma chérie. Avec Radiohead et, bien sûr, Noir Désir, qui sont un peu ceux par qui tout est arrivé. On peut même dire que sans eux j'aurais certainement pas cette belle vie aujourd'hui.

    On rigole, on rigole, mais je pense que c'est vachement important cette connivence qu'on a tous les deux autour de la musique. Le fait de partager des émotions fortes comme la musique peut nous en procurer, de frissoner ensemble en concert (ouais, sauf au concert de Godspeed, certes...), de chanter ensemble dans la bagnole, de danser dans notre salon en écoutant "La Chanson de Prévert", etc...
    Tout ça participe à la vivacité de la Flamme. Tout ça et plein d'autres choses, mais c'est la musique qui nous a réunis, et elle nous réunit toujours, après ces huit années de partage.

    On est arrivés avec nos influences communes, nos coups de coeur communs, et aussi chacun avec ses influences spécifiques. Ma chérie m'a notamment fait découvrir le grand Dominique A, Brel aussi, et The Kills, pour ne citer que ces quelques artistes qui ont grâce à ma pitchoune leur place dans cette bande-son de ma vie que je te conte depuis maintenant trois mois. T'as pas fini d'en lire, des conneries, je te le dis !

    Merci pour tout ça mon amour, et pour ce concert de Radiohead à Nîmes dont je reparlerai forcément plus en détail, mais qui a indéniablement joué un rôle important dans ma vie - dans notre vie.

    Si je suis, comme Björk, violemment heureux, tu n'y es pas étrangère. Je suis violently happy, 'cause I love you, mais heureusement toi tu es là. No trouble. Gros avantage sur Björk !

     

    Björk, donc.

    Elle est forte, cette elfe islandaise. Elle a certainement réussi à réconcilier les rockeurs avec les clubbers, s'insérant dans les interstices, érodant l'étanche paroi entre ces deux mondes. Je fais clairement partie du premier, tu l'as compris, même si je n'ai jamais rechigné à onduler mon corps (de façon certes disgracieuse, mais si tu savais comme je m'en branle - j'ai toujours dansé pour moi, ça n'a jamais été une espèce de parade amoureuse pour moi. Faut dire que c'est pas la meilleure corde à mon arc !)(j'imagine déjà ma chérie se foutre de moi en lisant ce passage...)

    Je ne parlerai pas du tout premier album de Björk, celui de quand elle avait douze ans et que moi j'en avais deux, parce que je ne l'ai jamais écouté, et que pour moi sa discographie commence donc avec Debut. Normal.
    Sa discographie commence fort : "Human Behaviour" a failli être le titre que tu écoutes en ce moment, fidèle lecteur/auditeur, parce qu'il est quand même très très fort. Mais ç'aurait été moins raccord avec ma déclaration d'amour, donc c'est "Violently happy", parce que, justement, je t'aime (je m'adresse à ma chérie là hein, va pas t'imaginer des trucs et poster des commentaires à la con, petit taquin !).
    Non, "Human Behaviour" je me la garde sous le coude pour, par exemple, un petit laïus sur le fait qu'une société qui se base sur le postulat que l'homme agit forcément de manière rationnelle et logique est mal barrée. Oui, toute ressemblance avec le capitalisme est assumée par l'auteur. Qui par ailleurs n'hésite pas à en prendre. De la hauteur. Il est tard, sois indulgent.
    "Human Behaviour", "Violently Happy", "Big Time Sensuality", mais aussi les plus calmes "Like Someone in Love", "Venus as a Boy", "Anchor Song" : ça en fait des morceaux géniaux pour un premier album !

     

    Deux ans plus tard débarque Post, et son "Army of Me" en guise d'entrée en matière. Excellente entrée en matière, toujours électronique, toujours vocalement intéressante. Etrangement, c'est  le morceau qui s'éloigne le plus de ce qu'est un morceau de Björk qui est certainement aussi son morceau le plus connu (une reprise, en plus) : "It's oh so Quiet". Jazzy, entraînant, permettant à l'islandaise de lâcher sa voix. Un bon morceau, mais pour moi Björk c'est plutôt l'audace d'un titre comme "Enjoy" et son son bien gras sur lequel la voix cristalline de la demoiselle vient se poser, comme une plume sur un tank. "Enjoy", mon morceau préféré de l'album ; Tricky est dans le coup, est-ce un hasard ? "Hyper-Ballad" tient bien la route aussi, mais j'avoue trouver les chansons plus calmes un cran en dessous de ce que ça avait pu donner sur Debut. A part peut-être "Headphones".

     

    Deux ans encore, et c'est le divin Homogenic qui est offert à nos esgourdes engourdies.
    "Hunter" ouvre fort. Très fort. D'emblée il entre au Panthéon de mes morceaux islandais favoris. Les cordes qui viennent souligner subtilement la tension retenue. Parfait. Deuxième coup à l'estomac : "Jöga", histoire de nous mettre à genoux tout de suite. Toujours cette excellente symbiose entre les rythmiques électroniques et les cordes, le tout porté par une voix plus parfaite que jamais. "Unravel" permet de nous relever un peu, mais le coup de grâce ne tarde pas : "Bachelorette". Le voilà, mon morceau islandais favoris. Je l'écoute, là, et même après quatorze ans d'écoute, j'en frissonne encore - je n'ose même pas imaginer mon état si ce titre était interprété en concert (oui, je n'ai jamais vu Björk en concert. Elle manque à mon tableau de chasse. Elle et Beethoven)(Et Vic Chesnutt, dans le moins comique). Après l'album coule plus anecdotiquement (après un début d'album aussi proche de la perfection, difficile de tenir ce niveau, faut dire) jusqu'au puissant "Pluto" à la rythmique martiale et aux envolées lyriques quasi orgasmiques. J'adore.
    "All is Full of Love" conclue magistralement cet album majeur, pilier de la discographie de Björk.

     

    Je ne connais pas Vespertine. Je l'avais écouté à sa sortie, mais mes horizons musicaux en 2001 étaient assez éloignés de ce qu'est Vespertine, et je l'avais trouvé....chiant. J'ai profité de cette plongée dans le monde musical de Björk pour le réécouter, et.... trop minimaliste, trop intime, trop froid pour moi. "Pagan Poetry" et "Heirloom" tirent leur épingle du jeu, mais j'ai vraiment du mal à écouter cet album.
    On peut s'incliner devant la remise en question systématique de Björk avant chaque album, devant cette volonté de défricher, de ne pas camper sur ses acquis, fussent-ils excellents. Mais là, pour moi, cette excursion du côté minimaliste n'a pas pris. 

     

    Puis vint Medulla. Une autre facette du minimalisme, avec le parti pris évident de faire la part belle aux voix, la partie instrumentale étant réduite à sa portion congrue, voire absente sur nombre de morceaux.
    Ca a nettement mieux marché sur moi. Plein de choeurs, de la human beatbox avec Rahzel que je ne connaissais pas, à l'inverse de ma chérie qui avait quelques albums de The Roots dans sa discothèque (qui sont donc maintenant dans notre discothèque).
    Rahzel qui s'en donne à coeur joie dans "Where is the Line", premier grand morceau de l'album. Je m'extasie à chaque fois que j'entends ce que ce type sait faire avec sa bouche ! Il se lâchera aussi sur "Who is It ?" qui est une chanson qui sous ses aspects assez basiques me semble d'une belle complexité ; le résultat est beau, en tout cas. 
    L'islandaise se met aussi, dans Medulla, à chanter dans sa langue natale, et c'est plutôt agréable à l'oreille, même si j'ai un peu de mal à mesurer la force du propos...
    Et la conclusion de l'album, ce "Triumph of a Heart" est une espèce d'apothéose de tout ce que j'ai aimé dans l'album. 

    Cet album est très agréable à écouter, explore des pistes qui me plaisent ; le tour de force me parait réussi !

     

    Avec Volta on revient à des compositions qui remettent en avant la musique, et des rythmiques assez dures sur quelques morceaux, qui ne sont pas sans rappeler "Pluto" ou "Enjoy". C'est le cas de "Earth Intruders" qui est un bon début, et de "Declare Independance". Mes deux morceaux favoris.
    Belle surprise sur "The Dull Flame of Desire" avec Antony de lui-même and the Johnsons qui vient mêler sa belle voix à celle de l'islandaise, pour un beau et long duo.
    "Innocence" est une chanson pas facile d'accès, qui mélange plein de choses (c'est la tonalité générale de l'album, je trouve), assez complexe mais j'aime bien le résultat.

    Volta est un peu patchwork, un peu inégal, avec néanmoins des titres qui défrisent bien.

     

    Au final, Björk est une artiste à suivre, parce qu'elle surprend toujours. Même quand elle interprète Selma pour Lars Von Trier (et dont la BO vaut aussi le détour, même si j'e n'en ai pas parlé ici).
    Et puis bon, Homogenic est une tuerie, alors on lui pardonne plein de choses, à la Björk ! 

     

     (Je suis quand même bien synchro, parce que je vois en écrivant cet article que le label de Björk a annoncé il y a cinq jours que son nouvel album sortirait en septembre)

     

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  • "Refuse to surrender
    Strung out until ripped apart
    Who dares, dares to condemn
    All for nothing"

     

     

    C'était bien cette époque.

    De 1993 à 1995 j'ai beaucoup écumé Lille, notamment les rayons disque et BD du Furet et de la FNAC. J'écoutais à peu près tout ce qui était en écoute ; parfois mon verdict tombait au bout de trente secondes d'écoute - "Beurk". Parfois je restais accroché au casque un peu plus longtemps. Et rarement je restais scotché. Ce fut le cas avec Dummy, premier album de Portishead.

    C'était pas forcément évident que ça se passe comme ça, parce que l'univers musical me semble assez éloigné de ce que j'écoute à ce moment-là (Noir Désir-Nine Inch Nails-dead Can Dance, pour résumer). Mais le lien entre les univers tient plus de l'ambiance que du style musical, sur le coup. Sombre, dépressive, pessimiste. J'aime écouter la musique que je ne suis pas, on dirait !
    C'est un fait, et si tu ne t'en es pas encore rendu compte après ta lecture assidue des 11 tracks précédents, tu verras que les prochains tracks auront tendance à confirmer tout ça.
    Peut-être qu'étant d'un tempérament plutôt paisible, optimiste et joyeux, j'ai besoin d'aller chercher dans la Musique la palette d'émotions qui me fait défaut, je sais pas. Si un dépressif pesimiste violent pouvait nous dire ce qu'il écoute, je pense qu'on pourrait faire un grand pas vers la confirmation ou l'infirmation de ma théorie à la con. En tout cas la Musique c'est moins cher qu'un psy. Et un blog aussi !

    Ouais donc je fous le casque, y a "Mysterons" qui se lance et là je sens qu'il se passe un truc. Du scratch intelligent, un roulement de percu en boucle, et cette voix. Scotché, donc.
    Je n'achète jamais impulsivement (c'est peut-être pour ça que j'ai assez peu de mal à déconsommer), donc je passe à "Sour Times", et la bonne impression se poursuit. J'écoute encore quelques bribes de morceaux, et j'achète. Sans même avoir entendu le merveilleux "Glory Box".
    Je ne suis pas déçu, quand je prends le temps d'écouter l'album dans son intégralité, tranquille dans ma chambre. Et j'adore ce "Glory Box" qu'on entendra beaucoup sur les ondes, et qui reste une référence.

    Le deuxième album est dans la veine du premier : excellent.
    "Cowboys", "All Mine", "Over", "Mourning Air" et le magistral "Humming", sommet de l'album : tout bon. 
    Pas de révolution avec cet album, le style s'affirme mais ne fricote pas vraiment avec l'inconnu. Ca reste l'excellent trip-hop de Portishead, avec les mêmes bases que pour Dummy

    Il en sera tout autrement avec Third, sorti onze ans plus tard (ils savent prendre leur temps, et aller voir ailleurs - notamment Beth Gibbons qui sort en 2002 Out of Season, un album sans le reste du groupe, mais avec Rustin Man. Très bon album, au demeurant).
    Third, que je n'ai écouté que trop superficiellement à sa sortie en 2008, et que j'ai redécouvert grâce à l'écriture de cet article. L'un des autres bons côtés de ce blog, c'est que je me replonge dans des discographies, que je prends le temps de réécouter de schoses que j'ai aimé, que j'aime encore mais que je délaisse - honte à moi - parce que j'écoute de nouvelles choses, ou d'anciennes choses nouvellement découvertes. 
    Third qui est devenu, je pense, mon album préféré de Portishead. J'étais passé à côté à sa sortie, et je me demande comment ça se fait, parce qu'un titre comme "We Carry On" est peut-être le meilleur titre de Portishead, talonné de pas loin par "Small" ! Ou par "The Rip", "Silence" ou "Machine Gun" et sa rythmique un chouilla martiale.
    Third est certainement moins accessible que ses prédécesseurs, plus complexe, mais c'est une putain de claque.
    Un album qui confirme que Portishead n'est pas dépassé, qu'il reste même précurseur, et que c'est définitivement un groupe majeur. 
    Un album qui donne envie d'en savoir plus sur la suite, qui ne saurait tarder !

    Portishead, c'est aussi l'un des meilleurs souvenirs de concert, en clôture des 10èmes Eurockèennes de Belfort avec l'ami Romu.
    Et c'est aussi LE concert que j'attends avec impatience dans le cadre magique des Arènes de Nîmes, cet été. 
    Mais je te raconte tout ça bientôt...

     

     

    Extra tracks

     

     

     


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